Sciences in Yasni Exposé of Florence Crivello

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Florence Crivello, chercheur

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Nickname: paul moyne, Country: France, Language: French
Florence Crivello

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Florence Crivello
June 13  +

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Sens de la vie

Sens de la vie Pourquoi l’homme ? Peut-on croire que dans un univers à jamais inachevé où il y a sans cesse prise en compte de repères de valeur, notamment temporels, dans un univers qui évolue en toute cohérence et qui atteste la recherche de toujours plus de complexité, dans un univers qui émerge d’un indifférencié : l’énergie universelle, et dont de toute éternité, des pans entiers, sont dématérialisés et recyclés dans cette énergie primordiale, l’homme est apparu par hasard ? Non. Dès lors peut-on croire qu’il fut créé, spécifiquement sur terre et pour une période ridiculement courte à l’échelle des temps cosmiques, par un Dieu qui avait besoin d’être momentanément adoré ? Là aussi, évidemment non. N’est-ce point alors, en raison d’une impérieuse nécessité : l’omniprésence de l’humain dans l’univers ? Argumentons. ------------------ Rappelons tout d’abord, combien et comment le formatage du cerveau durant l’éducation peut conduire aisément à la perte du sens critique et expliquer par exemple, en partie il est vrai, pourquoi, en ce début de troisième millénaire, les physiciens recherchent à tout prix, l’unicité des lois, tandis que des théologiens monothéistes voient dans la théorie du Big-bang l’argument majeur "prouvant" la véracité des textes bibliques à propos de la création du monde ! En effet, toute "mémorisation" de perceptions et "élaboration" de concepts, d’idées, …, induit (sous-tend, présuppose) des liaisons synaptiques spécifiques, et le rabâchage s’accompagne d’un renforcement auto entretenu de ces liaisons par le biais de processus de phosphorylation. En conséquence et à l’extrême, des croyances erronées peuvent devenir pour des individus conditionnés, des vérités imprescriptibles. N’oublions pas également qu’il ne peut y avoir de croyance (de foi) sans raison, plus exactement, qu’il ne peut y avoir de croyances sans activités de pensée raisonnées, et vice-versa. Vous l’avez noté, nous parlons d’activités de pensée et non pas d’activités de la pensée car la pensée n’est pas un "opérateur", pas plus d’ailleurs que la conscience. Ainsi, lors de quêtes des causes primordiales, une très grande rigueur sémantique et conceptuelle s’impose ! Qu’atteste le phénomène de la vie ? L’étude des êtres et des espèces, révèle que nous sommes en présence de créations incessantes dans le cadre de contraintes inexorables qui conduisent par exemple, à ce que les "voies évolutives type", même si elles sont extrêmement diverses et nombreuses, sont néanmoins limitées, fait notamment attesté par l'omniprésence d'un monde bactérien relativement inchangé depuis quelque trois milliards d'années. Autre fait essentiel, les évolutions des êtres nécessitent la diffusion d’informations et de directives à effet biologique, voire à effet mortifère, qui présupposent, toutes, la prise en compte permanente de repères de valeur, en particulier, la prise en compte de durées, ces intervalles qui ne sont pas de l’espace. De quel ordre, de quelle nature sont les valeurs affectées à ces repères ? Question qui n’a encore reçu aucune réponse crédible ; à propos des durées nous sommes d’ailleurs en présence d’une des pierres d’achoppement majeure de l’entendement : quid du temps ?, pierre d’achoppement qu’il nous faut tenter de lever si nous voulons tout à la fois, tenter de comprendre le rôle dévolu à l’homme, et interpréter honnêtement les appréhensions du monde qui sont désormais possibles grâce aux extraordinaires moyens de recherche actuels. Par interpréter honnêtement, nous signifions que nous ne devons pas oublier les activités qui ne sont pas quantifiables, notamment celles qui permettent de s'exprimer par des actes associatifs, des accords, des harmonies, des symbioses, ... Cette interprétation nous a ainsi conduits à rejeter l’ancestrale compréhension du temps, celle d’un temps qui serait une mystérieuse entité qui s'écoule ; en revanche, nous reconnaissons au temps le statut de potentialité universelle qui après actualisation sous le couvert de durées, permet d’intégrer les évolutions des phénomènes, dans des chronologies. Nous nous différencions dès lord de Kant (1724, 1804) qui concevait le temps et l'espace comme des intuitions pures de la sensibilité hors de toute donnée empirique, et de Nietzsche qui écrivait : "Le temps en soi est une absurdité ; il n'y a de temps que pour un être sentant" (cf. Le Livre du philosophe, Etudes théoriques). L’utilisation du temps, c’est à dire la prise en compte de durées n’est donc pas l’apanage de l’homme, bien qu’il soit le seul être à pouvoir juger de celles-ci, de manière consciente. A vrai dire, les sciences de la vie conduisent à cette compréhension, à condition toutefois de demeurer vigilants vis-à-vis du discours scientifique, notamment lorsque les biologistes nous disent que les rythmes biologiques sont ponctués par des structures moléculaires spécifiques, à la manière d'horloges. En effet, les rythmes biologiques ne sont pas ponctués par des structures moléculaires mais à l'aide de ces structures car celles-ci sont des "moyens" ; quelle qu'elle soit, de par sa seule nature physique, une structure moléculaire ne peut pas reconnaître, juger, choisir,…, in fine : décider et agir. En outre, si en regard des évolutions du réel, le "sens" (la direction) associé au temps est toujours représentatif d’un passage du passé au futur, il n’en est pas de même lorsqu’il s’agit du "temps potentiel", en particulier du temps non actualisé propre au domaine de l’abstraction. Mentalement nous pouvons aisément nous extraire du futur (nous extraire d’anticipations), pour revenir dans le présent et dans le passé, et vice-versa. Mais alors, qui juge et utilise les laps de temps impérieusement nécessaires à la dynamique du phénomène de la vie ?, qui juge et utilise les laps de temps associés aux comportements de la matière inerte (aux comportements des particules, des atomes et des molécules) ? L’instant présent qui permet de diviser les actualisations du temps c'est-à-dire les durées, mais qui, lui-même, n'est pas divisible, est également riche d’enseignements. Les instants par exemple, ne sont pas affectés par les contraintes de la relativité, et ne peuvent être rassemblés bout à bout pour former des laps de temps puisqu'ils n'ont pas de durée (sinon en eux, se mêleraient passé et futur). En cela donc, l’instant est une référence absolue. L'analyse du moment présent par saint Augustin, nous paraît dès lors très pertinente : "Je sais qu'il n'y aurait ni, si rien ne se passait, temps passé, ni, si rien n'advenait, temps futur, ni, si rien n'existait, temps présent, ... Quant à un présent, toujours présent, qui ne s'en aille point en un passé, ce ne serait plus du temps, ce serait l'éternité. Si donc le présent, pour être du temps, ne devient présent qu'à cause qu'il s'en va en un passé, quel mode d'être lui attribuer, sa raison d'être étant qu'il cessera d'être, si bien que nous attribuons vraiment un être au temps qu'à cause qu'il tend à n'être pas" (cf. Confessions - Livre XI, 14). Ainsi, le moment présent (l’instant) représentatif de l’éternité, se révèle omniprésent, impliqué en tout être, ipso facto, en tout état du réel. D’ailleurs, nous nous transformons sans cesse, physiquement, durant notre existence, mais nous continuons à demeurer identiques en étant toujours soi au sein d'un ego invariant, et le je (moi, sujet, ego, esprit), bien que capable de transcender le corps (de transcender notre identité physique), de se déplacer dans l'espace et d'utiliser le temps, est constamment contraint de reconnaître, de juger, …, de choisir, dans le moment présent, son seul référentiel absolu. Autant de faits qui conduisent à reconnaître dans le temps, comme nous l’avons dit précédemment, un mystérieux moyen potentiel qui, après son actualisation sous le couvert de durées, permet d’inscrire les évolutions de l’univers dans des chronologies rigoureuses ; de par sa nature transcendante, il n’eut pas de commencement et n'aura pas de fin. Nous comprenons mieux dès lors, sa dichotomie exprimée par : - le "temps actualisé" susceptible d'être objectivé par le moyen d'appareils de mesure ou se prêtant à des symbolisations et des équations, - le "temps potentiel" susceptible d'être associé à tout phénomène physique ou à tout référentiel abstrait comme les imageries virtuelles, les concepts, les idées qui meublent le domaine de l’abstraction, et réfutons, avec assurance, l'assertion kantienne selon laquelle le temps est seulement en nous et pour nous. * Certes, les individus sont les fruits d’une activité de création originelle mais surtout ils doivent être sans cesse reconstruits par renouvellement permanent de leurs cellules et par des échanges constants de particules atomiques provenant du cosmos, et ce, suivant des directives précises (notamment celles mémorisées au niveau génétique) ce qui implique évidemment la diffusion et la mémorisation du sens,  des faits essentiels qui révolutionnent la compréhension de la dynamique universelle mais qui hélas, n’ont guère été l’objet de vrais débats de la part des philosophes et des théologiens. Insistons davantage. Contrairement à ce qui est communément admis, les états de la matière ne sont jamais en étroit contact ; prenons l’exemple d’un morceau de chocolat déposé sur la langue. Il n’y a pas de contact absolu entre les molécules qui constituent le chocolat et les molécules qui forment les papilles gustatives ; toutes ces molécules sont séparées par le vide quantique (pensez au vide cosmique). Les vecteurs primordiaux du goût du chocolat (du sens en général) sont donc des ondes électromagnétiques, les seules à traverser, les seules à pouvoir traverser le vide quantique ; rappelons que tout élément de la matière est singularisé par les ondes électromagnétiques qui lui sont inexorablement associées (tout état du réel vibre). D’ailleurs, la redondance des récepteurs biologiques comme les papilles gustatives (leur grand nombre), ne sert pas uniquement à accroître la fiabilité des organes sensoriels ; elle permet également de "dépouiller" les perceptions sensorielles de certaines perturbations de caractère aléatoire. En d'autres termes, la multiplication des points de détection permet d'amplifier le caractère "utile" des perceptions en éliminant, par mixage, quelques ondes électromagnétiques parasites. De ce fait par exemple, le langage primordial (en particulier, génétique) relève non seulement de l’interprétation des fréquences et des amplitudes de telles ondes, mais surtout de l’interprétation des interférences de celles-ci,  interférences qui sont fonction de positions spatiales et de nano distances, à l’instar du langage humain qui nécessite l’interprétation de la position des lettres dans le mot, des mots dans la phrase et des phrases dans le discours. La matière inerte se révèle ainsi vecteur et mémoire de sens et l’incessante reconstruction des cellules de tout être par le biais de particule atomiques qui proviennent du cosmos, montre à quel point et comment nous sommes enracinés dans l’univers et participons à sa dynamique. Rappelons que par seconde, plusieurs milliers de cellules meurent (en regard des centaines de milliards qui nous constituent), et qu’à chaque instant, des milliards de particules atomiques vecteurs d’informations, quittent le corps et sont instantanément remplacées. La mort, inexorable contrainte qui atteste le caractère sacrificiel du monde, apparaît dès lors, un moyen vital qui permet la dynamique cosmique ; d’ailleurs, s’il n’en était pas ainsi, le monde serait à jamais figé ! Voyons plus précisément, ce qu’il en est pour les êtres. * Lorsque peu après la fécondation, le futur homme n’est constitué que d’un petit millier de cellules agglutinées, de manière subite, de nombreuses parmi celles-ci, bien qu’encore saines, meurent et disparaissent. Les espaces libres ainsi produits, notamment celui situé au centre de cet agglomérat, permettent alors les premières migrations cellulaires impérieusement nécessaires à la poursuite du processus de gestation. De même, lors du développement de l’embryon, sous le couvert d’organisations de processus biologiques, mémorisées sur les chromosomes à caractère sexuel X et Y, des cellules saines disparaissent en masse. Plus précisément, à un certain stade clé du développement de l’embryon, il y a, - soit "actualisation" (mise en œuvre) d’organisations de processus à effet mortifère propres au chromosome Y provenant du père, et cela conduit à la disparition de la proto structure des organes génitaux féminin (canaux de Müller), - soit "actualisation" d’organisations de processus à effet mortifère mémorisées sur les deux chromosomes X relevant de la mère, et cela entraîne la disparition de l’ébauche des organes génitaux masculins (canaux de Wolff). En tout être donc, des cellules saines sont mises à mort non pas en raison de leur incapacité à survivre mais parce que leur rôle (leur spécialisation) est devenu inutile. Le développement du phénomène de la vie présuppose la maîtrise partielle de la mort et son utilisation ! D’autres exemples confortent d’ailleurs cette assertion. Ainsi, nous savons que la mort de cellules peut résulter de variations importantes des équilibres physiques de l’environnement ou biophysiques du corps, et aussi du fait d’oscillations anormales de ces équilibres, ce qui sous-entend bien évidemment, - la perception des dites variations et oscillations, - l’interprétation de ces perceptions par le moyen de repères de valeur de caractère relatif (constitués d’antonymes), - l’élaboration et la diffusion d’organisations de processus à effet mortifère notamment par le biais des ondes électromagnétiques qui sont les vecteurs primordiaux du "sens". Perception, interprétation, élaboration et diffusion, par qui ? Nous savons également que des êtres disposent de structures biophysiques (biologiques) spécialisées appartenant au système immunitaire, qui permettent d’élaborer des processus à effet mortifère, en fonction de certaines expériences vécues mémorisées au niveau génétique. Vous l’avez noté, nous parlons de structures biophysiques qui permettent d’élaborer des processus et non de structures biophysiques qui élaborent, afin de ne pas occulter l’entité créatrice, maître du "sens", qui les conçoit et les utilise. Il en est de même pour les végétaux qui ne sont pas dotés d’un système immunitaire comme le nôtre ou comme celui des mammifères, des oiseaux et des poissons, entre autres, qui ne disposent pas de lymphocytes T, ces cellules protectrices fruits d’incessantes recherches pour l’immunisation, apparues depuis seulement 400 millions d’années. Lorsqu’ils sont "attaqués", certains caractères de leurs agresseurs (les signatures des virus, des bactéries et des parasites comme disent les biologistes) sont détectés et comparés à ceux d’expériences vécues mémorisées au sein de leur patrimoine génétique, puis des stratégies sont élaborées et mises en œuvre, notamment celle qui permet d’anéantir prématurément les cellules infectées ou en passe de l’être (il s’agit en quelque sorte, d’une stratégie coupe-feu). La "décision" de sacrifier des cellules encore valides et efficientes par le biais de processus spécifiques à effet mortifère, en vue de poursuivre le développement de l’individu et de pérenniser l’espèce, montre donc, à l’évidence, que la mise à mort est parfois un processus vital. Le phénomène de vieillissement est également riche d’enseignements ; il traduit notamment, la difficulté, voire l’impossibilité de recopier, exactement, intégralement et à l’infini, les informations génétiques lors du renouvellement des cellules (lors de la réplication de l’ADN). Il s’agit d’une contrainte universelle inexorable qui conduit à la perte de contrôle progressive des informations et des organisations de processus inhérentes au patrimoine génétique. Cette contrainte exprime donc la non omnipotence de l’entité créatrice qui conduit (anime) la dynamique cosmique, car évidemment ce ne sont pas des lois, même universelles, et des principes qui régissent le monde ; dans l’univers, fruit d’incessantes créations et de continuels renouvellements, il existe des comportements immuables et des voies d’évolution possibles que nous pouvons représenter (formaliser) par des lois et des principes, ce qui est fort différent. Mais au fait, qu’en est-il de cet univers, de cet incommensurable chantier à jamais inachevé ? voir la suite sur le site : http://www.paulmoyne.com Paul Moyne
Florence Crivello
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yasni 2011-12-06  +  

Origine de la vie, évolution des espèces, émergence de l'homme

Origine de la vie, évolution des espèces, émergence de l'homme L’essentiel de cette théorie est déposé à l’Académie des Sciences, à Paris, sous pli cacheté n°17611 Liminaire Tout être est le pôle d’organisations de processus à effet biologique, de processus à effet comportemental, voire à effet mortifère. Ces organisations de processus élaborées dans le cadre d'un système planétaire, voire universel, de repères de valeur, nécessitent : - des vecteurs et des mémoires du "sens", - l'interprétation permanente innée (ou innée et consciente) des caractéristiques de ces vecteurs et de ces mémoires. Tentons de mettre en évidence ce que ces faits impliquent à propos de l’Apparition de la vie, l’Evolution des espèces et l’Emergence de l’homme. 1. Origine de la vie 1. 1. La matière mémoire et vecteur du "sens" Rapportons-nous aux expériences qui furent menées dans les laboratoires de la société Digibio, à Paris. Très succinctement exprimé, ces expériences qui s'appuient sur le fait que les particules, les atomes, les molécules vibrent (des ondes électromagnétiques sont toujours associées aux particules, aux atomes et aux molécules), font appel à deux processus originaux : - le premier destiné à recueillir les signaux à effet biologique dont sont porteuses les molécules médicalement actives, consiste à plonger dans un champ électromagnétique, une éprouvette recelant de l'eau pure et une goutte de ces molécules, puis à enregistrer sous forme numérique les perturbations affectant ce champ et le courant électrique qui le génère. - suivant un second processus, de l'eau strictement pure est soumise à un champ électromagnétique modulé à l'aide de l'enregistrement précité (ce nouveau champ est bien évidemment semblable au champ dont les perturbations ont été numérisées). Constat remarquable, après environ 20 minutes, l'eau, strictement pure, se révèle mémoire et vecteur de certaines organisations de processus à effet biologique émanant des produits actifs expérimentés. Pour l’histoire, rappelons que ces expériences dont les résultats dérangent énormément l’intelligentsia actuelle, momentanément abandonnées en France à la mort de Jacques Benveniste en octobre 2004, se poursuivirent aux Etats Unis, et sont désormais développées dans plusieurs pays. 1. 2. Premières conclusions Sept faits nous paraissent essentiels : - les résultats ne relèvent pas du hasard, - la matière inerte est mémoire de "sens" (d’informations et d’organisations de processus), nous évoluons donc dans un cybermonde, - des ondes électromagnétiques constituent les vecteurs primordiaux des organisations de processus à effet biologique, de processus à effet comportemental, voire à effet mortifère, - certaines ondes électromagnétiques composites qui sourdent des molécules, recouvrent une plage de fréquences s'étendant de 20 à plus de 40.000 hertz, - des ondes électromagnétiques de très très faible puissance sont indispensables aux êtres, d'autres sont neutres ou nuisibles. Nous pensons en particulier au rayonnement mitogénétique qui, constitué de flux ultra faibles de photons, révèle que tous les tissus vivants émettent des informations sous le couvert de rayonnements électromagnétiques de très très faible puissance (le rayonnement mitogénétique fut mis en évidence et mesuré, dans les années 1920, par le biophysicien russe Alexandre Gurwitch). Plus extraordinaire, selon les travaux de l'équipe de Vlail P. Kaznatcheïev au département sibérien de l'Académie russe des sciences médicales, des effets pathogènes se transmettent également entre cellules, par le biais de rayonnements électromagnétiques ultra faibles. - des molécules sont médicalement actives, principalement, parce qu’elles permettent d’améliorer la mémorisation et la diffusion d’informations et d’organisations de processus biologiques. - quant à l'eau, c’est une mémoire relais et un vecteur d’organisations de processus et d’informations, voire, peut-être, une caisse de résonance (un amplificateur). 1. 3. Mémorisation et origine de la vie Les processus de mémorisation au niveau moléculaire, ne sont donc pas aussi banals qu'ils paraissent à première vue ; insistons davantage. Considérons par exemple, ce que les recherches actuelles nous enseignent à propos du comportement des molécules d’eau à l’état liquide, lorsque celles-ci sont soumises à un champ électromagnétique. Nous savons notamment qu’il se forme des conglomérats moléculaires spécifiques et, fait essentiel, à chaque forme et grandeur de ces conglomérats, est associé un ensemble composite et spécifique d’ondes électromagnétiques, caractérisé par les interférences de ces ondes. Il en est d’ailleurs ainsi pour tout conglomérat, en particulier pour ceux qui constituent les acides "désoxyribonucléique" et "ribonucléique", ces merveilleux ensembles de molécules carbonées qui détiennent le patrimoine génétique. C’est donc l’extrême variété des interférences des ondes électromagnétiques associées à ces acides, qui permet l’extrême variété des informations et des organisations de processus biologiques. Très succinctement, que savons-nous à propos de l'apparition de telles molécules ? Il y a quelque 3,5 milliards d'années, sous l'impact de l'énergie solaire, en particulier des rayons ultraviolets, l'eau et le gaz carbonique dont la terre était abondamment pourvue, réagirent ensemble pour former des molécules carbonées simples comme l'aldéhyde formique, réactions qui enrichirent progressivement l'atmosphère en oxygène. Parallèlement, apparurent des composés carbonés stables de plus en plus complexes : les polysaccharides (composés des éléments C,H,O), des acides aminés à chaînes courtes (C,H,O,N), des polypeptides (chaînes longues d'acides aminés), des protéines (chaînes très longues d'acides aminés), des poly nucléotides intégrant le phosphore, .... Les premiers substrats de toutes ces évolutions furent les océans de l'époque. Puis, en facilitant la constitution d'"agglomérats singuliers (coacervats), cette symbiose océanique favorisa des combinaisons plus subtiles de protéine et d’acide nucléique, qui donnèrent le jour à des structures spiralées ayant la propriété de permettre de transmettre, par duplication, les informations dont elles étaient les mémoires et les vecteurs. Naquirent ainsi les proto molécules d'ARN qui devinrent les acides nucléiques ARN et ADN que nous connaissons aujourd’hui. Même si ce descriptif ne traduit pas exactement les faits survenus, il n’en demeure pas moins que toutes ces(les) étapes clé de l'évolution des espèces ont été caractérisées par des accroissements d'interactions physico-chimiques et par des accroissements de transmissions d’informations et d’organisations de processus, ce qui présuppose plus que l’omniprésence de mémoires du "sens" : l’interprétation permanente des caractéristiques des ondes électromagnétiques, vecteurs du sens, associées aux molécules qui furent nécessaires à l’apparition de la vie, et des caractéristiques des ondes électromagnétiques qui sont nécessaires aux évolutions de ce phénomène. L'évolution des systèmes circulatoires et nerveux qui permettent la maîtrise et à la diffusion du sens dans l'ensemble des organes, confirme amplement cette compréhension. D’ailleurs, pourquoi quelques éléments chimiques, bien qu’en très faible quantité dans le corps, sont-ils indispensables au maintien de nos équilibres de vie, et comment se fait-il que le nombre de ces éléments ait augmenté au fur et à mesure de l'accroissement de complexité des individus ? N'est-ce point parce que les accroissements de capacités de mémorisation biologiques nécessitent des molécules de plus en plus complexes et plus "subtiles" ? Nous pouvons aussi dire que le moyen de mémorisation du "sens" au niveau moléculaire, est à l’image du langage (et vice versa) : les lettres moléculaires biologiques sont des fréquences d’ondes électromagnétiques, les mots et les phrases biologiques sont des ensembles de ces fréquences ! Quelle est l’entité créatrice qui les reconnaît et les utilise ? 1. 4 Postulats De nombreux faits donnent ainsi, une crédibilité à nos postulats : - L'univers n'est pas régi par des lois comme cela est constamment dit, car les lois universelles ne sont pas dotées de facultés qui permettent de reconnaître, de juger, de choisir, ..., de décider et d'agir ; ce sont des formalisations de comportements immuables, - nous évoluons dans un cybermonde où la mémorisation et la transmission d'informations et d'organisations de processus jouent un rôle essentiel, - ce furent des développements fiables de capacités mémoire résultant de complexifications de molécules carbonées qui, conduisant à des accroissements substantiels d'informations et d'organisations de processus dans de la matière contenant ces molécules et de l'eau, permirent l'apparition de la vie, - des ondes électromagnétiques sont les vecteurs primordiaux des informations et des organisations de processus qui permettent la dynamique de l'univers, - le phénomène de la vie est une potentialité universelle qui est inexorablement actualisée si les conditions d'état d'une planète sont adéquates. Voir la suite sur le site : http://www.paulmoyne.com Paul Moyne    
Florence Crivello
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yasni 2011-12-06  +  

Âme, Identité Spirituelle

Âme, Identité Spirituelle "...il en est de même à l’égard de l’âme ; quand elle regarde fixement sur ce que la vérité et l’être illuminent, elle le comprend, le connaît, et montre qu’elle est douée d’intelligence ; mais quand elle regarde ce qui est mêlé d’obscurité, ce qui naît et périt, sa vue s’atténue, elle a seulement des opinions, passe sans cesse d’une chose à l’autre, et semble dépourvue d’intelligence."(cf. Platon - La République – 509a), "Est-ce que l’homme d’ici-bas est une raison formelle qui fait que l’homme est homme, différente de l’âme qui produit cet homme et qui lui donne de vivre et de raisonner, ... Mais alors qu’est donc cette raison formelle ? Peut-on dire qu’"animal raisonnable", dans la définition, tient la place de "vie raisonnable" ? L’homme serait alors une vie raisonnable. Mais est-il possible qu’il y ait une vie sans âme ? Ou bien en effet l’âme donnera cette vie raisonnable, et l’homme sera une activité de l’âme et non une essence, ou bien l’homme sera l’âme lui-même. Mais si l’âme raisonnable est l’homme, quand cette âme s’en va dans un autre animal, comment peut-elle ne pas être un homme ?" (cf. Plotin - Traité 38 – 4, 5 à 35), "Le meilleur est le dedans, à qui les courriers du corps ont tous rendu compte et qui présidait, qui jugeait sur chaque réponse, tandis que le ciel et la terre, avec tout ce qu’ils contiennent, disaient : nous ne sommes pas Dieu, et : Il nous a fait, Lui. De cela le dedans a pris connaissance par le ministère du dehors. Moi donc, au-dedans, moi, moi en tant qu’âme, j’ai de cela pris connaissance par les organes de mon corps." (cf. saint Augustin – Confessions – Livre X – 6, 10), "Ceux qui ont apparié notre vie à un songe, ont eu de la raison, à l’aventure plus qu’ils ne pensaient. Quand nous songeons, notre âme vit, agit, exerce toutes ses facultés, ni plus ni moins que quand elle veille ; mais si plus mollement et obscurément, non de tant certes que la différence y soit comme de la nuit à une clarté ; oui comme de la nuit à l’ombre : là elle dort, ici elle sommeille, plus ou moins … Notre âme recevant les fantaisies et opinions qui lui naissent en dormant, et autorisant les actions de nos songes de pareilles approbations qu’elle fait celles de jour. " (cf. Michel de Montaigne – Essais, II, 12). Qu’en est-il donc de l’âme pour l’homme moderne, cette mystérieuse identité spirituelle pressentie depuis des millénaires, sachant que l’enfant de l’homme ne vit en état de conscience qu’à partir de quelque vingt mois, et que certains animaux évolués manifestent un proto - état de conscience ? ------------------ A propos d’identités En 1637, dans la quatrième partie du "Discours de la Méthode", Descartes remarquait avec la plus grande assurance : ".... j'étais une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que penser, et qui, pour être, n'a besoin d'aucun lieu ni ne dépend d'aucune chose matérielle, en sorte que ce moi, c'est à dire l'âme par laquelle je suis ce que je suis, est entièrement distincte du corps, et même qu'elle est plus aisée à connaître que lui, et qu'encore qu'il ne fut point, elle ne laisserait pas d'être tout ce qu'elle est". Puis avec son fameux "Cogito ergo sum" (je pense donc je suis) proposé en 1644 dans les "Principes de philosophie", il exprima ce qui lui apparaissait comme le principe fort de l’humain : "En l’homme il convient de distinguer très nettement deux entités, la chose pensante (res cogitans) et le corps, un corps compris dans l'étendue et la complexité de ses organes (res extensa). ". Hélas, Descartes ne put développer cette compréhension (n’osa pas) ; pour cela, il aurait fallu qu’il s’affranchisse de certaines idées archaïques, parfois naïves, souvent dogmatiques du monde, des remises en cause difficilement concevables en son temps ! Par bonheur, en ce début de vingt et unième siècle, les sciences jettent un nouvel éclairage sur la dynamique du réel, un nouvel éclairage qui, en particulier, permet de différencier nettement deux ordres de phénomènes : physique et transcendant, et, par-là même, deux natures d’identités : physique et spirituelle. Cependant, lorsque l’on désire débattre d’identités il convient, en préalable, de s’accorder sur les notions de pensée, de conscience et de sujet, notions dont les ambiguïtés sclérosent les discours actuels des philosophes et des théologiens. En effet et nous n’avons cesse de l’argumenter, la pensée n’est pas un opérateur susceptible de reconnaître, de juger, de choisir, in fine : de décider et d’agir ; en revanche, elle est représentative d’un vaste ensemble d’activités d’ordre transcendant et c’est pourquoi, dans une quête des causes primordiales, il convient de parler d’activités de pensée et non d’activités de la pensée. Il en est de même pour la conscience ; il est plus réaliste de parler d’état de conscience, un état d’être à la fois spatio-temporel et transcendant. Plus précisément, l’état de conscience est un état bio-spirituel qui n’est pas uniquement le fruit de processus cérébraux, c’est aussi le fruit d’activités d’entendement d’ordre transcendant, à la discrétion de l’entité qui nous anime et qui se reconnaît sous le couvert du moi (je, ego, sujet, esprit), une entité non omnipotente puisque, en et par nous, elle est notamment obligée d’œuvrer pour savoir et de chercher pour savoir davantage, et qu’en outre, elle ne peut surmonter de multiples contraintes comme celles liées à la relativité. Ce préalable étant posé, abordons le complexe et subtil problème de l’identité, complexe et subtil car il apparaît désormais clairement que nous menons deux existences simultanées en interaction permanente : - l’une biophysique qu’exprime notre banale identité physique, - l’autre spirituelle qu’attestent les incessantes activités d’ordre transcendant qui se déroulent dans le domaine de l’abstraction. Exprimé différemment, nous vivons physiquement dans l’espace qui contient le réel, et spirituellement dans un au-delà du réel dont le domaine de l’abstraction est l’expression singulière. De plus, nous savons que l’identité physique est composite. Ainsi, outre la banale identité exprimée par les macro caractères du corps, nous manifestons une identité génétique et aussi, une identité électromagnétique puisque nous sommes les pôles de permanentes et spécifiques vibrations électromagnétiques. En fait, tous les états du réel résultent d’actualisations de potentialités, actualisations qui nécessitent des activités physiques et des activités transcendantes. En toute rigueur, nous pouvons donc avancer que chaque chose et chaque être a une identité spirituelle déclinée sous la notion d’âme, à l’instar des nombreuses croyances qui émaillèrent et émaillent encore, l’histoire de l’humanité (nous réservons cependant la notion d’âme à l’homme pour mieux le distinguer, car c’est le seul être qui est doté d’un état de conscience). Courte digression. Pensons à ceux qui actuellement nous expliquent la culture et la nature, à partir : - du totémisme en montrant la continuité biophysique et morale entre les humains et les autres êtres, sans jamais reconnaître le caractère dual, physique et transcendant, du psychisme, - de l’analogisme en faisant sans cesse référence aux relations et aux lois universelles, comme si ces relations et ces lois étaient des opérateurs dotés de pouvoirs et de facultés ; rappelons que l’ordre naturel, notamment la structuration des choses, n’est pas le fait de lois, en revanche les lois sont les expressions (les formalisations) de comportements plus ou moins immuables, ce qui est fort différent, - de l’animisme en raison d’activités semblables et communes à tous les êtres, en particulier la prise en compte permanente de mêmes repères de valeur, - du naturalisme de par la primauté accordée aux aptitudes physiques plutôt qu’aux aptitudes culturelles. Soyons clairs, la culture n’est autre que l’expression par le moyen de l’état de conscience, d’activités transcendantes singulières notamment celles qui permettent des entendements communs et la coopération entre les individus. En d’autres termes, l’homme n’est pas devenu transcendant au réel, mais certaines activités transcendantes qui le caractérisent, peuvent émerger de son identité spirituelle, de son âme, par le biais de l’état de conscience, état de conscience qui, nous le répétons à nouveau, permet à l’entité créatrice divine qui l’anime et conduit le monde, de se reconnaître sous le couvert du je (moi, ego, sujet, esprit). Nous voici donc fort éloignés des discours actuels qui tentent de nous faire croire que c’est le cerveau qui pense, et de ceux ambigus, du genre : puisque "les propriétés physiques du corps distinguent une personne de toutes les autres, … c’est le corps qui donne une forme distincte." (cf. Andrew Gray). L’individualité (l’individualisation) dépend d’interactions incessantes, entre les activités d’ordre transcendant qui caractérisent l’identité spirituelle (l’âme) et les molécules qui constituent le corps, interactions qui traduisent l’implication permanente d’une entité créatrice, de caractère divin, maître du temps et du sens. De ce fait, le corps et le cerveau sont des moyens biologiques qui permettent de penser et d’appréhender le monde, moyens biologiques qui sont aussi, des mémoires et des vecteurs de sens, en particulier d’informations et d’organisations de processus biologiques. En outre, l’homme n’est pas uniquement l’objet et le sujet du savoir comme le prônent actuellement nombre de philosophes ; c’est un extraordinaire pôle qui permet l’élaboration et l’expression d’activités transcendantes intéressant non seulement le phénomène de la vie, mais aussi l’univers, notamment puisque nous sommes, en permanence, construits et reconstruits par échanges de particules quantiques. D’autre part, nous savons que les caractères d’un individu résultent d’actualisations de potentialités génétiques et que ces actualisations dépendent de nombreux facteurs comme l’impact de l’environnement sur la structuration et le développement de la cellule mère. Bien évidemment, les généticiens ne maîtriseront jamais totalement, ces processus. Ainsi, il ne peut y avoir des individus rigoureusement identiques des points de vue physique et psychique ; en particulier, il n’y aura jamais de vrais clones, de parfaits clones. La problématique à connotation philosophique et théologique : si l’on pouvait effectuer le clonage parfait d’un homme, qu’en serait-il du moi (je, ego, sujet, esprit), en d’autres termes, aurait-on également cloné le je (moi, ego, sujet, esprit) ?, ne se pose donc pas. Fin de digression. * Que l’on puisse désormais prôner, avec assurance, le "réalisme" (l’existence) d’une identité spirituelle propre à chaque individu et dépendante, en partie, d’actualisations de potentialités génétiques, conduit, bien évidemment, à une nouvelle et révolutionnaire compréhension de l’esprit, de la vie spirituelle et de la spiritualité. Blaise Pascal s’étonnait déjà de la vulnérabilité et de la sensibilité de l’entité qui, en nous, reconnaît et juge : "L’esprit de ce souverain juge du monde n’est pas si indépendant qu’il ne soit sujet à être troublé par le premier tintamarre qui se fait autour de lui. Il ne faut pas le bruit d’un canon pour empêcher ses pensées ... une mouche bourdonne à ses oreilles : c’en est assez pour le rendre incapable de bon conseil. Si vous voulez qu’il puisse trouver la vérité, chassez cet animal qui tient sa raison en échec et trouble cette puissante intelligence. "(cf. – Pensées – fragment 44), "Les choses ont diverses qualités et l’âme diverses inclinaisons, car rien n’est simple de ce qui s’offre à l’âme, et l’âme ne s’offre jamais simple à aucun sujet. De là vient qu’on pleure et qu’on rit d’une même chose."(cf. Pensées - fragment 50), "En un mot, le moi a deux qualités, il est injuste en soi en ce qu’il se fait centre de tout, il est incommode aux autres en ce qu’il les veut asservir, car chaque moi est l’ennemi et voudrait être le tyran de tous les autres." (cf. Pensées - fragment 509). Nous pouvons également souligner l’engouement pour l’utopie et les modes futiles, ou encore l’attitude, parfois plus que bienveillante, de certaines personnes réputées intelligentes, face aux idées farfelues véhiculées par les sectes. Ces faits n’attestent-ils pas de non omnipotence et de servitudes inexorables (de contraintes insurmontables) ? Certes, et parmi celles-ci rappelons l’impact des incessantes redites en périodes d’éducation, sur la structuration du psychisme. Ces répétitions s’accompagnent en effet, d’un "renforcement" des liaisons synaptiques par le biais d’un processus de phosphorylation, à tel point que les idées et les concepts constamment ressassés peuvent devenir des vérités quasiment imprescriptibles (songeons aux processus communément appelés "lavages de cerveau"). C’est d’ailleurs pourquoi il y eut, si aisément, transmission au cours des générations, de fausses vérités (vérités du moment, d’époques, de civilisations), et bien entendu, de croyances aujourd’hui obsolètes. Souvenons-nous de J. P. Sartre s’exclamant : "Il y a foi dans la mauvaise foi." (il est vrai qu’il connaissait bien le sujet !). Ne tombons cependant pas dans les pièges intellectuels tendus par certains chercheurs, à l’instar de Joseph Ledoux : "Mon idée de la personnalité est très simple : c’est que notre "soi", l’essence de ce que nous sommes, est le reflet des configurations d’inter connectivité entre les neurones de notre cerveau.... Etant donné l’importance de la transmission synaptique pour le fonctionnement cérébral, cela devrait être un truisme de dire que le "soi" est synaptique.... La question posée n’est pas « comment la conscience émerge-t-elle du cerveau ? » mais plutôt «comment notre cerveau fait-il ce que nous sommes ?»" (cf. Neurobiologie de la personnalité). L’essence de ce que nous sommes, n’est pas le reflet des configurations d’inter connectivité entre les neurones. Ce sont des facettes (des expressions) de l’implication de cette essence en nous, qui dépendent des configurations synaptiques, ce qui est fort différent ! Quant au cerveau, rappelons-le à nouveau, il ne fait rien de par sa nature biophysique, il permet de faire, là encore, nuance ! Gardons-nous donc des attendus ambigus et simplistes qui actuellement, foisonnent dans la littérature spécialisée, du genre : le cerveau apprend différentes choses en utilisant des modules distincts...., le cerveau du fœtus peut discriminer des évènements...., le cerveau traite les stimulus ...., les neurones entrent en compétition pour survivre, etc., etc. Gardons-nous également des discours qui ne reconnaissent dans la Personne métaphysique et morale que l’acteur susceptible de rendre compte de ses actes, c’est à dire qui ne reconnaissent que l’acteur conscient.  Sans oublier les philosophes qui nous abreuvent de concepts, osons le dire : fumeux, comme le soi minimum, le soi implicite, le soi explicite, le soi narratif, le soi social, …, autant de faux-semblants qui permettent de taire un fait essentiel : l’implication en nous et dans le monde, d’une entité créatrice d’ordre transcendant, ipso facto, de caractère divin. En outre, le flou qui entoure les concepts essentiels imaginés par les hommes d’église, même s’il est apaisant, ne permet plus de crédibiliser leurs discours quant ils parlent des causes primordiales ! Par exemple, l’état d’être du sujet, n’est pas, comme disent les bouddhistes, une "illusion permanente siégeant dans l’impermanent.". Durant l’existence, l’état d’être du sujet siège à la fois dans l’espace qui contient le réel, et dans un au-delà du monde : le royaume des potentialités et des activités transcendantes qui conduisent aux virtualités, aux pensées, …, aux anticipations, aux rêves, … D’illustres ancêtres en eurent-ils le pressentiment, en faisant valoir la notion d’âme ? Brève évocation d’ancestrales compréhensions de l’esprit et de l’âme En des temps préhistoriques, nos ancêtres tentèrent de localiser les pouvoirs utiles et les pouvoirs nuisibles qui leur semblaient émaner des êtres et des choses. Ainsi, d’après les fossiles, au Néolithique, le crâne était reconnu comme la "source" principale du pouvoir mystérieux qui agit en et par nous. Beaucoup plus tard, pour les prêtres mésopotamiens (2.000 ans avant notre ère), voire pour les prêtres sumériens (-4.000 ans), tous observateurs privilégiés du comportement des êtres avant la mort puisque ordonnateurs des sacrifices d’animaux, et même d’hommes, ce pouvoir était censé résider dans les viscères, plus précisément dans la vésicule biliaire. En Egypte, probablement quelque 3.000 ans avant J.C., d’autres "spécificités" du pouvoir mystérieux manifesté par l’homme, sont reconnues émaner d’autres organes, du cœur pour la connaissance et l’intelligence, de la poitrine pour le courage, du ventre pour les activités physiques. Quant aux rédacteurs de la bible, influencés par les cultures environnantes, ils prescriront même : "Seulement tu veilleras à ne pas manger le sang, car le sang, c’est l’âme ; tu ne mangeras donc pas l’âme avec la viande. Tu ne le mangeras pas mais tu le verseras par terre comme de l’eau." (cf. Dt. 12, 23-24). A vrai dire, nous ne savons pas si l’expression c’est l’âme correspond aux concepts qui prévalaient en Israël six siècles avant J.C.. D’ailleurs, si l’on se réfère à la version espagnole de la Bible : "Tan sólo ten cuidado de no comer la sangre, porque la sangre es la vida, y no comerás la vida con la carne. No la comas ; derrámala en tierra como el agua. " (cf. Dt. 12, 23-24), le sang n’est point l’âme mais la vie ! Quel exégète répondra avec assurance ? A la même époque, époque exceptionnelle dans l’histoire de l’humanité, Pythagore (-572, -497) imaginera deux entités essentielles, - l’une, le Phrenes (l’intelligence) sise dans le cerveau, - une seconde, le Thumos (la partie active de l’âme) dans le cœur, entités considérées comme principes vitaux. Nous parlons d’époque exceptionnelle car elle fut également celle de Lao-Tseu (-570, -490) et de Confucius (-551,- 479). Par la suite, Démocrite (-460, -370) privilégiera le cerveau où selon lui, réside l’intelligence tandis que Hippocrate (-460, -377) considèrera les principes vitaux comme véhiculés par l’air. Courte digression : Démocrite, après avoir médité sur les fines particules qui composent la poussière, "proposa" la notion d’atome ; gardons-nous cependant des vulgarisations faciles qui tentent de nous faire croire qu’aux temps antiques, les Grecs connaissaient déjà cette structure intime de la matière, à l’instar de nos physiciens ! (fin de digression). Aristote (-384, -322), s’inspirant d’Hippocrate, verra dans les nerfs, les vecteurs au sein des corps, des principes vitaux contenus dans l’air, les vecteurs de ce qu’il nomma entéléchie : "Ce qui naturellement fait mouvoir le corps, qu’il nomme entéléchie, d’une autant froide invention que nulle autre, car il ne parle ni de l’essence, ni de l’origine, ni de la nature de l’âme, mais en remarque seulement l’effet. " (cf. Michel de Montaigne parlant d ‘Aristote – Essais, II, 12). L’entéléchie est un concept que nous pouvons d’ailleurs rapporter à ceux : - de substance selon Descartes, - de monade qui simple, autonome, impénétrable, omniprésente, serait pour Leibniz (1646 – 1716), l’élément actif des êtres et des choses, - d’entité créatrice d’ordre transcendant (de caractère divin), désormais crédible de par les récentes avancées scientifiques. Néanmoins, ce furent les platoniciens et les néoplatoniciens qui écrivirent les premières lettres de noblesse de l’âme et de l’Esprit : ".... ce qui produit le feu en lui donnant forme doit agir selon une raison (logos), que peut-il être d’autre qu’une âme, qui est capable de produire le feu, c’est à dire à la fois une vie et une raison formelle (logos), les deux étant une seule et même chose. C’est pourquoi aussi Platon dit que, dans chacun de ces éléments, il y a une âme, et ce terme d’âme, il ne l’entend pas autrement que comme une âme produisant précisément ce feu sensible." (cf. Plotin –Traité 38 – 11, 40). Plus précisément, les néoplatoniciens virent dans l’âme une émanation de l’Esprit, dotée ainsi de pouvoirs spirituels. Pour eux, il fallait aussi : "que l’Esprit vive toutes les vies et sous tous leurs modes et qu’il n’y ait rien qu’il ne vive...., Il est donc dans la nature de l’esprit de se transformer en toutes choses" (cf. Plotin - Traité 38 – 13, 15 et 25). La notion de pneuma fit également école. Selon Erasistrate d’Alexandrie, médecin (-320 ?,-250), l’énergie vitale nécessaire au corps (pneuma zoticon) va au cœur grâce aux veines pulmonaires, tandis que l’énergie vitale nécessaire au psychisme (pneuma psychicon) rejoint le bulbe rachidien par l’intermédiaire des nerfs, une théorie reprise et rénovée, bien plus tard, par Galien (131, 201). Galien, médecin grec dont les avis firent autorité en Occident jusqu’au XVII ème siècle, désireux de prendre en compte l’ensemble des fonctions animales et psychiques des êtres, imagina en effet un pneuma trine composé de : - un pneuma physicon inhérent aux aliments et destiné au foie où résiderait le pouvoir qui anime le corps, - un pneuma zoticon qui, véhiculé par les veines jusqu’au cœur, agirait comme médiateur entre le pouvoir animant le corps et le pouvoir des sentiments et des passions, - un pneuma psychicon qui, transporté au cerveau par le sang, serait nécessaire à l’intelligence et aux facultés. Comment ce pneuma pouvait-il être un et multiple ? Galien s’abstint de le préciser ; il est cependant fort probable qu’il fut influencé par les platoniciens. Citons aussi Philon d’Alexandrie (philosophe grec de confession juive, vers - 20, 45), pour qui, à l’instar des esséniens, la partie matérielle de l’âme est le sang, âme qu’il croyait néanmoins composée d’air et de feu. (cf. Vie de Moïse – 1, 9).  Adepte de la métempsycose, Philon considèrera même l’espace qui nous environne, comme le séjour permanent des âmes avant leur incarnation, et imaginera dans les parties supérieures du ciel, le domaine des esprits. Par la suite, quelques responsables religieux chrétiens, après avoir pris le contrôle des "sciences médicales", tenteront d’intégrer dans leurs croyances, des théories métaphysiques fondées sur l’étude des dissections, tentatives osées qui conduiront les évêques, au synode de Reims en 1131, à interdire, au haut clergé, la pratique de la médecine ; le pape Innocent III (1160, 1216) condamnera même les médecins qui œuvrent sans la présence d’un religieux. Cependant, ne nous étonnons pas trop de ces comportements car à l’époque les connaissances étaient très primaires et les notions d’énergie vitale, de pneuma, d’âme et d’esprit, particulièrement floues, les exemples abondent : - Léonard de Vinci (1452 - 1519), se référant aux dissections qu’il pratiquait couramment, en viendra à croire qu’il y a transformation de l’esprit vital provenant du cœur, en esprit animal, dans la partie inférieure du cerveau, le rete mirabilis, - Berengario de Carpi (1460 ? – 1530 ?), de Bologne, considérera que l’esprit vital est transformé en esprit animal au contact des sécrétions ventriculaires, - André Vésale (1514 - 1564), flamand, dit père de l’anatomie moderne, condamné par l’inquisition, tentera de montrer que les ventricules cérébraux sont destinés à la conservation des esprits animaux, - André Césalpin (1519 - 1603), docteur et botaniste italien, parce que le cœur est le premier organe qui émerge de l’embryon, reconnaîtra en celui-ci, le siège de l’âme végétative, - Van Helmont (1577 - 1644), médecin flamand, imaginera une entité immatérielle, l’archée, censée représenter l’âme sensitive en charge de toutes les fonctions du corps ; il la situera même au niveau de l’estomac. Descartes (1596, 1650), lui aussi, se fourvoiera : "Mais, à mon jugement, ceux qui repasseront souvent dans leur esprit les choses que j'ai écrites dans ma seconde Méditation, se persuaderont aisément que l'esprit n'est pas distingué du corps par une seule fiction ou abstraction de l'entendement, mais qu'il est connu comme une chose distincte, parce qu'il est tel en effet ..., toutefois je dirai encore ici qu'il me semble que c'est une chose fort remarquable, qu'aucun mouvement ne peut se faire, soit dans le corps des bêtes, soit même dans les nôtres, si ces corps n'ont en eux tous les organes et instruments, par les moyens desquels ces mêmes mouvements pourraient aussi être accomplis dans une machine ; en sorte que, même dans nous, ce n'est pas l'esprit (ou l'âme) qui meut immédiatement les membres extérieurs, mais seulement il peut déterminer le cours de cette liqueur fort subtile, qu'on nomme les esprits animaux, laquelle, coulant continuellement du cœur par le cerveau dans les muscles, est cause de tous les mouvements de nos membres ...."(cf. Quatrième Réponse, 178). A elles seules, ces différentes compréhensions de l’esprit, de l’âme et du rôle des organes, montre à l’évidence, l’impact des connaissances dans le raisonnement philosophique, ipso facto, dans le débat théologique, et en conséquence, combien certaines compréhensions erronées du monde condamnent, à jamais, nombre de discours, même énoncés par d’illustres personnages. Denis Diderot (1713 - 1784) et Jean d’Alembert (1717 - 1783) en furent conscients et conclurent dans une Encyclopédie qui reprend l’ensemble des connaissances à leur époque : "Non seulement nous ne connaissons pas notre âme, ni la manière dont elle agit sur les organes matériels, mais, dans ces organes mêmes, nous ne pouvons apercevoir aucune disposition qui détermine l’un plutôt que l’autre à être le siège de l’âme.". Il y aura encore quelques tentatives en vue de localiser l’âme et l’esprit, mais depuis le XIXème siècle et quant aux causes primordiales, les scientifiques avec leur compréhension mécaniste du monde, ont "enfermé" les philosophes et les théologiens dans une remarquable non-créativité. * Remémorons-nous Socrate interrogeant ses disciples : "Que voulez-vous ? voulez-vous avoir des âmes raisonnables, ou des âmes privées de raison ? Des âmes raisonnables. Quelle espèce d'âmes raisonnables ? des saines ou des perverties ? Des saines. Que ne les cherchez-vous donc ? Parce que nous les avons. Pourquoi donc ces combats et ces discussions entre vous ? (cf. rapporté par Marc-Aurèle - Pensées, Livre onzième). Oui, également en ce début de troisième millénaire ces discussions sont plus que jamais nécessaires compte tenu du désarroi de l’humanité et du manque de réponses crédibles apportées par l’intelligentsia aux problématiques essentielles,  en particulier celles qui concernent l’âme c’est à dire l’ identité spirituelle. Identité Spirituelle, Âme, pour l’homme moderne Platon dans Phèdre, imaginait l'âme comme un attelage que son cocher ne peut maîtriser, à cause de nombreux conflits internes. Quant à Aristote, il voyait en elle, l'"entéléchie première d'un élément naturel ayant la vie en puissance" (cf. De l'âme, II, 1, 412 a 38-39), le concept d'entéléchie étant censé recouvrir l'état de perfection ; à notre connaissance, aucun de nos anciens maîtres ne proposa de plus "moderne" compréhension de l’âme. Imaginer qu’un élément naturel a la vie en puissance, n'est-ce point pressentir le caractère universel du phénomène de la vie ? Cependant, en de nombreuses civilisations, aujourd’hui encore, l’âme sera (est) reconnue comme un opérateur disposant de pouvoirs mystérieux. Rappelons-nous saint Augustin : "Mon âme s'interroge-t-elle sur ses propres énergies, elle n'ose trop se fier à elle-même." (cf. Confessions - Livre X, 32-48), "L’âme commande que la main bouge, et c’est chose si facile qu’à peine distingue-t-on entre l’exécution et le commandement ; cependant l’âme est esprit, la main est corps. L’âme commande que l’âme veuille, qui n’est pas autre qu’elle-même, et néanmoins elle ne fait rien. D’où vient ce fait monstrueux ? Pourquoi cela ? L’âme, dis-je, commande de vouloir, chose qu’elle ne commanderait pas à moins que de vouloir, et ce qu’elle commande ne se fait pas. Mais c’est qu’elle n’est pas toute à vouloir, aussi n’est-elle pas toute à commander. Car autant qu’elle veut, elle commande, et, autant qu’elle ne veut pas, ce qu’elle commande ne se fait pas, puisque la volonté commande qu’il y ait volonté et non pas une autre qu’elle, mais elle-même. Elle n’est donc pas toute à commander. Car s’il y avait pleine volonté, il n’y aurait pas de commandement pour que cela fut qui déjà serait." (cf. Confessions – Livre VIII, 9). Certes, la compréhension augustinienne des pouvoirs et des facultés est très primaire vis-à-vis de celle que nous pouvons avoir en ce début de troisième millénaire, néanmoins elle demeure remarquable car elle reconnaît un fait essentiel : la "non-omnipotence" de l’âme, de l’esprit. Par la suite, à l’instigation de pères de la chrétienté désireux de constamment privilégier la tradition biblique, et sous le couvert d’un anthropocentrisme exacerbé, l’homme et l’âme (l’esprit) furent dépouillés de leurs racines transcendantes et donc universelles. Or, qui peut oublier les envolées mystiques de Plotin ?: "Si les âmes possédaient déjà la faculté de sentir, au moment ou elles ont été engendrées comme âmes, si donc elles ont été engendrées comme âmes pour entrer dans le devenir, il en résulte que, pour elles, entrer dans le devenir est inhérent à leur nature même." (cf. Traité 38. 1, 19), "Mais dans la mesure où l’âme s’avance vers le "Sans Forme", étant alors dans l’incapacité totale de le saisir, parce qu’elle n’est pas délimitée par lui, …, elle glisse et elle craint de ne rien tenir du Tout". (cf. Traité 9 - 3, 5). Pour ce grand mystique, quelque peu ignoré, l’âme ne relèverait donc pas directement d’un "Sans Forme", d’un "Pouvoir Unitaire", mais s’avancerait constamment vers lui. Que pouvons-nous raisonnablement affirmer, aujourd'hui ? Contrairement à ce que crut P.J.Barthez (1734 – 1806) fondateur de l’école vitaliste, les lois de la vie ne sont pas fondamentalement différentes des lois universelles. Désormais les connaissances en biologie et en neurobiologie, permettent en effet d’affirmer que nous évoluons dans un cybermonde, fruit d’incessantes créations et de perpétuels recommencements, où le "sens" est omniprésent, et qu’ainsi, il n’existe aucun abysse séparant la matière inerte de la matière animée. Hélas, cette véritable "révolution conceptuelle" s'opère sous la houlette de seuls monistes et sans grandes réactions des spiritualistes qui paraissent se satisfaire du "simplisme" scientifique. Citons ainsi, les monistes qui ignorent systématiquement la prise en compte permanente des repères de valeur qui permettent d’assurer la cohérence et la dynamique de tout état du réel, inerte ou animé, perturbé ou en apparent équilibre, et ce par le moyen d’ activités d’ordre transcendant. Peut-on croire par exemple, que l'activité des cellules, ces insondables et immenses usines où sont programmées et synthétisées en quelques milliardièmes de seconde, des multitudes d'enzymes dont les processus de fabrication échapperont toujours à notre entendement conscient, recouvre d’heureux bricolages ?, peut-on croire que l'activité des cellules se déroule sans intention primordiale, voire hors de tout dessein primordial ? Bien évidemment non, un non sans appel. * En ce début de troisième millénaire, la compréhension du monde, se trouve donc bouleversée. Tous les phénomènes se révèlent de caractère dual, ipso facto, l’identité des êtres. Dès lors, la reconnaissance d’une nouvelle identité, l’identité spirituelle, s’impose, tandis que l’âme perd son ancestral statut d’opérateur. Remémorons-nous à nouveau Plotin : "C’est pourquoi aussi Platon dit que dans chacun de ces éléments (il s’agit des éléments du réel), il y a une âme, et ce terme d’âme, il ne l’entend pas autrement que comme une âme produisant précisément ce feu sensible. Ainsi ce qui produit le feu d’ici-bas est une vie ignée, un feu plus vrai. Donc le feu transcendant qui est encore plus feu, doit encore être plus en vie." (cf. Traité 38 - 11, 45). L’intuition de Platon selon laquelle des âmes et un feu transcendant (un état de transcendance) sont associés au réel, fut ainsi un remarquable pressentiment.  Cependant cette intuition riche de modernité, tomba en désuétude, laissant libre cours à d’incroyables errances de l’entendement, notamment celles de Descartes : "Bien que l’âme soit jointe à tout le corps, il y a néanmoins en lui quelque partie en laquelle elle exerce ses fonctions plus particulièrement qu’en toutes les autres. Et on croit communément que cette partie est le cerveau ou peut être le cœur ; le cerveau, à cause que c’est à lui que se rapportent les organes des sens ; et le cœur, à cause que c’est comme en lui qu’on sent les passions." (cf. Les Passions de l’Âme – Première partie, article 31), "Concevons donc ici que l'âme a son siège principal dans la petite glande qui est au milieu du cerveau, d'où elle rayonne en tout le reste du corps par l'intermédiaire des esprits, des nerfs et même du sang ... Ajoutons ici que la petite glande qui est le principal siège de l'âme est tellement suspendue entre les cavités qui contiennent ces esprits qu'elle peut être mue par eux en autant de diverses façons qu'il y a de diversité sensible dans les objets ; mais qu'elle peut aussi être diversement mue par l'âme." (cf. article 34), "Car il n’y a en nous qu’une seule âme, et cette âme n’a en soi aucune diversité de partie ; la même qui est sensitive est raisonnable, et tous ses appétits sont des volontés." (cf. article 47), "Pour moi qui ne reconnais dans le chien aucun esprit, je ne pense pas qu'il y ait rien en lui de semblable aux choses qui appartiennent à l'esprit ... Car encore que l'esprit soit uni à tout le corps, il ne s'en suit pas de là qu'il soit étendu par tout le corps, parce que ce n'est pas le propre de l'esprit d'être étendu, mais seulement de penser ..." (cf. Méditations Métaphysiques - Cinquième réponse, 359 - 389), "Il n'y a rien de plus clair dans mes Méditations que je rapporte au corps seul la puissance de se nourrir, et non pas à l'esprit ou à cette partie de l'homme qui pense." (cf. Méditations Métaphysiques, Septième réponse, 477), "Il n'y a qu'une seule âme dans l'homme, c'est à dire la raisonnable ; car il ne faut compter pour actions humaines que celles qui dépendent de la raison. A l'égard de la force végétative et motrice du corps à qui on donne le nom d'âme végétative et sensitive dans les plantes et dans les brutes, elle est aussi dans l'homme ; mais elle ne doit pas être appelée en lui âme, parce qu'elle n’est pas le premier principe de ses actions, et elle est d'un tout autre genre que l'âme raisonnable." (cf. Les Passions de l’Âme – Lettre à Regius, mai 1641). Par bonheur désormais, après de longs cheminements intellectuels autorisés par les sciences, et de profondes introspections, nous pouvons différencier nettement l’esprit de l’âme et ce, bien que tous deux aient un statut transcendant et intemporel. Ainsi, selon nous, à l’instar du corps qui est le réceptacle (l’enveloppe) des cellules, elles-mêmes fruits d’activités biologiques (biophysiques), l’âme est le réceptacle abstrait, purement théorique et conventionnel, des activités d’ordre transcendant qui nous caractérisent. En d’autres termes, le réceptacle théorique des activités transcendantes qui permettent d’être ce que nous sommes, peut être assimilé à une identité spirituelle communément dénommée âme. L’âme est dès lors une identité virtuelle de caractère analogique. Quant au "lieu d’être" (au royaume) de cette identité spirituelle, de cette âme, curieusement, il demeure inconnu des scientifiques, des philosophes et des théologiens ; c’est pourquoi nous l’avons spécifié par un vocable original : spacimplicatio (contraction des mots latins spatium et implicatio). Il s’agit d’un domaine différent du banal espace, un au-delà du réel, intemporel et transcendant, par le biais duquel, de toute éternité, une entité créatrice de caractère divin s’implique dans le monde, un au-delà dont le domaine de l’abstraction est l’expression singulière. Il est vrai, admettre l’implication permanente dans le monde d’un pouvoir transcendant (divin) et ce, par l’intermédiaire d’un domaine de transcendance différent de l’espace qui contient le réel, conduit à rejeter nombre de "vérités d’époques et de cultures" transmises de générations en générations et parfois, élevées au rang de dogme. Nous ne sommes plus à l’époque où l’on croyait, avec la plus grande assurance, que les idées qui, depuis toujours, ont été reconnues vraies par tous, ne peuvent être que vraies (quod ab omnibus, quod ubique, quod semper). L’entendement du monde conduit aujourd’hui à d’autres vérités !  En outre, face à l’imbrication des connaissances, une très grande ouverture d’esprit et une extrême rigueur sémantique s’imposent. Reprenons, par exemple, les propos de J. Maritain à Jean Paul II : "Dans la chair et les os de l'homme, il y a une âme qui est un esprit et qui vaut plus que l'univers tout entier" (cf. œuvres complètes de Jacques et Raïssa Maritain - tome VII). Non, l’âme n’est pas un esprit. L'âme, l’identité spirituelle, est le réceptacle d’activités de l’esprit, l’âme, l’identité spirituelle n’est pas dans la chair mais à la fois distante de la chair et impliquée dans la chair, nuances de taille ! Les théologiens monothéistes continueront-ils à taire le "Divin" qui s’implique en l’homme, en tout être et dans le monde, considérant, à tort, que l’univers est régi par des lois et des principes ? Face à l’humanité en attente de réponses crédibles quant au fondement et au réalisme de notre vie spirituelle, rejetteront-ils, longtemps encore, l’universalisme pressenti par nos illustres maîtres Platon, Aristote et Plotin qui inspirèrent les premiers pères de la chrétienté ?, pour "camper" sur la tradition biblique, une tradition qui bien que reconnue révélée, ne fit jamais référence au caractère dual de notre état d’être. Or la vie spirituelle, de par les activités d’ordre transcendant qui la caractérisent, n’exprime-t-elle pas ce qui nous unit de manière permanente, à Dieu ? Mais alors, étant les fruits de l’implication du Divin, certains caractères de l’identité spirituelle, de l’âme, ne perdurent-ils pas après la mort, transfigurés dans l’intemporel, transfigurés dans l’éternité ? Nous en sommes convaincus. * Hélas, les théologiens ont toujours été fort silencieux à propos de la vie spirituelle sur terre, voire muets quant à l’identité spirituelle. Or et nous ne le répèterons jamais assez, le corps est certes une structure biophysique, donc mortelle, mais le domaine de l’abstraction atteste d’une vie transcendante dont nous pouvons prendre conscience, ne serait-ce que parce que dans le domaine de l’abstraction cohabitent dans l’éternel présent du moment (de l’instant), les expériences du passé et les anticipations, et que nos comportements présupposent la prise en compte permanente de durées, de représentations virtuelles cérébrales du monde, de concepts, d’idées, …, de pressentiments et de sentiments. Les religions ne conduisent donc pas à la vie spirituelle (transcendante) car celle-ci est la composante essentielle de notre être, en revanche les religions permettent de l’exprimer. A vrai dire, désormais, de nombreuses sciences révèlent des faits d’ordre transcendant et l’implication du Divin dans le monde. Malheureusement, les scientifiques dans leur grande majorité, bien qu’ouverts à de nombreuses et souvent changeantes théories, demeurent marqués par une éducation qui les incitent à rejeter toute implication d’un ordre transcendant dans le réel, convaincus que l’univers est régi par des lois et des principes. Dans une recherche des causes primordiales, il convient de s’extraire de cet a priori car les lois et les principes ne sont pas des opérateurs qui peuvent reconnaître, juger, choisir,…, et décider. Nous devons également relativiser les discours philosophiques qui n’ont pas innové à propos de l’état de conscience, du néant, du temps, de l’intemporel, de l’éternité et de l’infini ; d’ailleurs, de nombreuses réflexions de grands esprits, pertinentes à leur époque, sont pour le moins, à reconsidérer ; citons : "De ces deux infinis des sciences, celui de grandeur est bien plus sensible (impressionnant), et c’est pourquoi il est arrivé à peu de personnes de prétendre connaître toutes choses. « Je vais parler de tout » disait Démocrite. Mais l’infinité en petitesse est bien moins visible. Les philosophes ont bien plutôt prétendu d’y arriver, et c’est là où tous ont achoppé. C’est ce qui a donné lieu à ces titres si ordinaires, Des principes et des choses, Des principes de la philosophie … Mais comme c’est nous qui surpassons les petites choses, nous nous croyons plus capables de les posséder, et cependant il ne faut pas moins de capacité pour aller jusqu’au néant que jusqu’au "tout" … Enfin les choses extrêmes sont pour nous comme si elles n’étaient point et nous ne sommes point à leur égard ; elles nous échappent ou nous à elles. Voilà notre état véritable. C’est ce qui nous rend incapables de savoir certainement et d’ignorer absolument. Nous voguons sur un milieu vaste, toujours incertains et flottants, poussés d’un bout vers l’autre … Ne cherchons donc point d’assurance et de fermeté ; notre raison est toujours déçue par l’inconstance des apparences ; rien ne peut fixer le fini entre les deux infinis qui l’enferment et le fuient …" (cf. Blaise Pascal - Pensées, Fragment 185). Il convient en effet de reconsidérer ce texte car bien que les choses extrêmes nous échappent, même avec de puissants moyens technologiques, nous savons cependant que le néant compris au sens strict du mot, n’existe pas et que l’infinitude de l’infiniment grand est inexorablement liée à celle de l’infiniment petit ; plus précisément, l’infiniment grand est formé d’infiniment petites particules émergeant d’un domaine sans structure (sans dimension, indifférencié, unitaire) : l’énergie universelle. Nous savons aussi que nous évoluons dans un monde où le "sens" est omniprésent, un cybermonde fruit d’incessantes créations et de continuelles destructions, en constantes interactions. Qu’en est-il dès lors de l’entité d’ordre transcendant qui, de toute éternité, conduit cette dynamique évolutive ?, de cette entité créatrice qui bien que de caractère divin, s’avère non omnipotente et conduit ainsi à postuler, par nécessité, une omnipotence dont nous ne savons rien : Dieu. Nietzsche :   N'avez-vous pas entendu parler de cet homme fou qui, en plein jour, allumait une lanterne et se mettait à courir sur la place publique en criant sans cesse : « Je cherche Dieu ! Je cherche Dieu ! » Comme ils se trouvaient là, chez beaucoup de ceux qui ne croient pas en Dieu son cri provoqua une grande hilarité. A-t-il donc été perdu ? disait l'un. S'est-il égaré comme un enfant ? demandait l'autre. Ou bien s'est-il caché ? A-t-il peur de nous ? S'est-il embarqué ? A-t-il émigré ?, ainsi criaient et riaient-ils pêle-mêle. Le fou sauta au milieu d'eux et les transperça de son regard. « Où est allé Dieu ? s'écria-t-il, je veux vous le dire ! Nous l'avons tué, vous et moi ! Nous tous, nous sommes ses assassins ! Mais comment avons-nous fait cela ? Comment avons-nous pu vider la mer ? Qui nous a donné l'éponge pour effacer l'horizon ? Qu'avons-nous fait lorsque nous avons détaché cette terre de la chaîne de son soleil ? Où la conduisent maintenant ses mouvements ? Où la conduisent nos mouvements ? Loin de tous les soleils ? Ne tombons-nous pas sans cesse ? En avant, en arrière, de côté, de tous les côtés ? Y a-t-il encore un en haut et un en bas ? N'errons-nous pas comme à travers un néant infini ? Le vide ne nous poursuit-il pas de son haleine ? Ne fait-il pas plus froid ? Ne voyez-vous pas sans cesse venir la nuit, plus de nuit ? Ne faut-il pas allumer les lanternes avant midi ? N'entendons-nous rien encore du bruit des fossoyeurs qui enterrent Dieu ? Ne sentons-nous rien encore de la décomposition divine ?, les dieux, eux aussi, se décomposent ! Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c'est nous qui l'avons tué ! Comment nous consolerons-nous, nous, les meurtriers des meurtriers ? Ce que le monde a possédé jusqu'à présent de plus sacré et de plus puissant a perdu son sang sous notre couteau, qui effacera de nous ce sang ? Avec quelle eau pourrons-nous nous purifier ? Quelles expiations, quels jeux sacrés serons-nous forcés d'inventer ?" (cf. Le gai Savoir – Livre III, 125), approuverait-il notre discours, lui qui cherchait désespérément ce Dieu en battant sa coulpe ? Nous pouvons le penser puisque désormais, les sciences, en particulier la biologie, sont les nouveaux jeux sacrés qui permettent de réhabiliter le Divin et Dieu ! Paul Moyne http://www.paulmoyne.com
Florence Crivello
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yasni 2011-12-01  +  

La mort – Devenir post-mortem – La vie éternelle

La mort – Devenir post-mortem – La vie éternelle La mort se décline de nombreuses manières suivant qu’elle intéresse les galaxies, les étoiles, les planètes, les phylums des espèces, les êtres évolués, les êtres élémentaires, les cellules saines, les cellules tumorales, .... Est-ce à dire que la mort anéantit tout ce qui fait vie ? Nous ne le pensons pas. Mais alors, concernant l’homme, pouvons-nous croire Nietzsche sensible au caractère répétitif des phénomènes cycliques ?: "Que dirais-tu si un jour, une nuit, un démon se glissait jusque dans ta solitude la plus reculée et te dise : cette vie telle que tu la vis maintenant et que tu l’as vécue, tu devras la vivre encore une fois et d’innombrables fois, et il n’y aura rien de nouveau en elle si ce n’est que chaque douleur et chaque plaisir, chaque pensée et chaque gémissement et tout ce qu’il y a d’indiciblement petit et grand dans ta vie, devront revenir pour toi et le tout dans le même ordre et la même succession, ..., l’éternel sablier de l’existence ne cesse d’être renversé à nouveau et toi avec lui ô grain de poussière de la poussière...." (cf. Le Gai Savoir – Livre IV, 341). Selon nous, non ; le dualisme d’implication que nous n’avons cesse d’argumenter, conduit néanmoins à s’interroger à propos de la pérennité (du devenir) post-mortem des activités d’ordre transcendant qui caractérisent l’identité spirituelle des êtres, en particulier celles qui caractérisent la vie spirituelle de l’homme. ------------------- Reconsidérons la mort, plus précisément le phénomène de la mort, à la lumière des récentes avancées scientifiques et méditons tout d’abord, sur l’extrême variabilité des espérances de vie. Ainsi, l’espérance de vie de certains insectes est de quelques jours, alors que celle d’une reine des fourmis peut atteindre trente années, une souris vit environ deux ans, une chauve-souris trente, la durée de vie de très nombreuses plantes se chiffre en mois, celle des oliviers en siècles, des êtres élémentaires "endormis" depuis des millions d’années sont susceptibles de "renaître". En outre, pourquoi nos équilibres de vie ne sont-ils pas constamment perturbés alors que chaque jour, des cellules sont dédoublées (des millions comparés aux centaines de milliards qui constituent notre corps), que par seconde, plusieurs milliers de cellules meurent, et qu’à chaque instant, des milliards de particules atomiques quittent le corps et sont instantanément remplacées ? Nous participons donc de phénomènes qualifiables de sacrificiels et nous sommes en permanence, reconstruits, voire, nous ne pouvons vivre sans être sans cesse reconstruits, inexorable contrainte corrélative de la dynamique universelle ! A propos de ces faits, rapportons deux processus qui bien que banalisés par les biologistes, s’avèrent néanmoins riches d’enseignements philosophiques et théologiques. Lorsque peu après la fécondation, le futur homme n’est constitué que d’un petit millier de cellules agglutinées, de manière subite, certaines de ces cellules, bien qu’encore saines, meurent et disparaissent. Les espaces libres ainsi produits, notamment celui situé au centre de cet agglomérat, permettent alors que commencent les premières migrations cellulaires impérieusement nécessaires à la poursuite du processus de gestation. Autre fait qui interpelle, la disparition massive de cellules saines lors du développement de l’embryon, par le biais d’organisations de processus biologiques, mémorisées sur les chromosomes à caractère sexuel X et Y. Plus précisément, à un certain stade clé du développement de l’embryon, il y a, - soit "actualisation" (mise en œuvre) d’organisations de processus à effet mortifère propres au chromosome Y provenant du père, et cela conduit à la disparition de la proto structure des organes génitaux féminin (canaux de Müller), - soit "actualisation" d’organisations de processus à effet mortifère mémorisées sur les deux chromosomes X relevant de la mère, et cela entraîne la disparition de l’ébauche des organes génitaux masculins (canaux de Wolff). Ainsi et plus généralement, en tout être, des cellules saines sont mises à mort non pas en raison de leur incapacité à survivre mais parce que leur rôle (leur spécialisation) est devenu inutile. Curieusement les biologistes, les philosophes et les théologiens n’ont pas pris toute la mesure de ces faits essentiels. En effet, ces mises à mort par le moyen d’organisations de processus singuliers qualifiables de mortifères, impliquent bien évidemment la mémorisation, la transmission et l’utilisation d’informations par une entité créatrice maître du "sens", et ce, en vue d’un objectif, d’un dessein corrélatif d’une intention primordiale. Confortons notre discours. Les biologistes épiloguent actuellement sur le comportement d’enzymes qui, selon leurs dires, après avoir reconnu un repère moléculaire sur certaines protéines des cellules, s’y fixent et les découpent, entraînant lorsqu’il s’agit d’une protéine propre à l’enveloppe du noyau, la fragmentation de celui-ci et donc la mort de la cellule (il s’agit du processus d’apoptose). Est-ce aussi "simple" que le donne à entendre l’analyse scientifique de ce processus biologique ? Certes non puisque ces enzymes singulières et ces protéines participent d’un programme évolutif mémorisé au niveau des gènes, c’est à dire participent à l’actualisation de potentialités génétiques, par étapes inscrites dans des chronologies rigoureuses communes à l’espèce, voire au phénomène de la vie, ce qui présuppose, impérativement, la prise en compte permanente de repères de valeur, en particulier de durées (de laps de temps), ces intervalles qui ne sont pas de l’espace. Or qu’est-ce qu’un intervalle qui n’est pas de l’espace si ce n’est un intervalle d’ordre transcendant ?! * Mystérieusement donc, et sans nul doute désormais, le développement du phénomène de la vie, présuppose la maîtrise partielle de la mort et son utilisation. Insistons davantage. La mort de cellules peut certes résulter de variations importantes des équilibres physiques de l’environnement ou biophysiques du corps, mais aussi, selon de récents travaux, en raison d’oscillations anormales de ces équilibres, ce qui sous-entend, là encore, bien évidemment, - la perception des dites variations et oscillations, - l’ interprétation de ces perceptions par le moyen de repères de valeur de caractère relatif (constitués d’antonymes), - l’élaboration et la diffusion d’organisations de processus à effet mortifère notamment par le biais des ondes électromagnétiques qui sont les vecteurs primordiaux du "sens". Il n’est donc pas déraisonnable de croire que les êtres disposent de structures biophysiques spécialisées appartenant au système immunitaire, qui permettent d’élaborer des processus à effet mortifère, en fonction de certaines expériences vécues mémorisées au niveau génétique. Vous l’avez noté, nous parlons de structures biophysiques qui permettent d’élaborer des processus et non de structures biophysiques qui élaborent, afin de ne pas occulter l’entité créatrice d’ordre transcendant et maître du "sens", qui les conçoit et les utilise. Ces processus mortifères permettent ainsi d’éliminer les cellules qui n’ont plus de rôle à jouer ou qui ne sont plus efficientes ; il en est d’ailleurs de même pour la majorité des cellules qui s’échappent accidentellement de l’organe auquel elles appartiennent ou qui ont acquis trop d’indépendance. Considérons en outre les êtres comme les végétaux qui ne sont pas dotés d’un système immunitaire comme le nôtre ou comme celui des mammifères, des oiseaux et des poissons, entre autres, qui ne disposent pas de lymphocytes T, ces cellules protectrices fruits d’incessantes recherches pour l’immunisation, apparues depuis seulement 400 millions d’années. Lorsque par exemple, les végétaux sont "attaqués", certains caractères de leurs agresseurs (les signatures des virus, des bactéries et des parasites comme disent les biologistes) sont détectés et comparés avec ceux d’expériences vécues mémorisées au niveau génétique, puis des stratégies sont élaborées et mises en œuvre, notamment celle qui permet d’anéantir prématurément les cellules infectées ou en passe de l’être (il s’agit en quelque sorte, d’une stratégie coupe-feu). Ainsi, la "décision" de sacrifier des cellules encore valides et efficientes par le biais de processus spécifiques à effet mortifère, en vue de poursuivre le développement de l’individu et de pérenniser l’espèce, montre, à l’évidence, que la mise à mort est parfois un processus vital. Le phénomène de vieillissement est également riche d’enseignements. Le vieillissement traduit par exemple, la difficulté, voire l’impossibilité de recopier, exactement, intégralement et à l’infini, les informations génétiques lors du renouvellement des cellules (lors de la réplication de l’ADN). Il s’agit d’une contrainte universelle inexorable qui conduit à la perte de contrôle progressive des informations et des organisations de processus inhérentes au patrimoine génétique. Cette contrainte n’est d’ailleurs pas sans rapport avec l’émergence des cellules mâles et des cellules femelles. Rappelons qu’il y a fort longtemps, des cellules ne purent "recueillir" (contenir) toutes les informations et les organisations de processus génétiques nécessaires à la poursuite de leur complexification, et qu’ainsi, elles durent être dédoublées. La mort et le vieillissement expriment donc le caractère sacrificiel de la dynamique universelle ; en cela ils ne peuvent être transgressés et s’il n’en était pas ainsi, le monde serait à jamais figé. En outre, sachant que nous évoluons dans un cyber monde, de toute éternité en charge d’une entité créatrice d’ordre transcendant, une entité de caractère divin qui a néanmoins besoin de pôles (de centres) extrêmement complexes pour stocker (mémoriser) ses informations et ses organisations de processus, nous considérons que le phénomène de la vie et bien évidemment l’humain relèvent d’une impérieuse nécessité. Mais selon nous, l’homme n’est pas "prisonnier" d’un processus comme disent certains ; il joue, par délégation divine de pouvoirs et paradoxalement à son insu, un rôle essentiel dans la dynamique universelle, une compréhension que nous exprimons volontiers par l’interrogation-réponse lapidaire : l’homme nécessité divine plutôt que projet spécifique de Dieu sur terre ? !, une compréhension fort éloignée des actuelles exégèses du prône biblique : "Tu mangeras tant que tu voudras de tous les arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, ce sera la mort à coup sûr." (Cf. Genèse 2, 16 - 17). * Ainsi, s’il y a vie post-mortem, nous le croyons, celle-ci ne peut être que d’ordre spirituel, que d’ordre transcendant, dans un au-delà du réel sensible (dans un au-delà du banal espace). C’est pourquoi la vie après la mort n’implique aucunement la présence du corps,  la vie post-mortem ne présuppose pas la résurrection. Bref historique. Le pressentiment d’une vie après la mort est probablement aussi ancien que celui de l’au-delà. Il est difficile d’en dater l’origine d’autant plus que les "actualisations" (les expressions) de ces pressentiments, sous le couvert de comportements et de rites religieux, évoluèrent durant des millénaires, en fonction des capacités d’abstraction de l’humain et donc, en fonction de l’enrichissement de son domaine de l’abstraction (de son psychisme). Le premier rite significatif attestant la croyance en une vie post-mortem, fut, à n’en point douter, la momification. Si l’on se réfère à la momie d’un jeune enfant noir, découverte dans le sud libyen, cette "préparation" des corps a été pratiquée par des tribus sahariennes, il y a quelque 5.500 ans. Cependant, c’est en Egypte antique qu’elle connut son plein épanouissement,  pays où la mort était reconnue comme un gué qui permet d’accéder à une vie singulière, à condition toutefois d’avoir préservé (conservé au mieux) son corps,  pays où la mort fut même parfois imaginée comme un dieu créateur : "Le papyrus funéraire d’une prêtresse d’Amon de la XXI ème Dynastie contient un certain nombre de scènes intéressantes ; l’une d’elle est relativement exceptionnelle ; sur un fond d’étoiles se détache un serpent ailé avec deux paires de jambes, son corps se termine par une tête humaine barbue sur le devant et par une tête de chacal sur l’arrière. Une légende nous dit : c’est la mort, le grand dieu, qui a créé les dieux et les hommes" (cf. Les Dieux de l’Egypte – E. Hornung). Mais en ces temps, les égyptiens croyaient-ils vraiment à la résurrection ?! En fait, la croyance en une résurrection des morts fut assez tardive ; chez les juifs, quelque 160 ans avant J.C.. Est-ce à la suite d’une intervention directe de Dieu ? Non, bien évidemment. Osons le dire et le redire, les vérités dites révélées ne le furent pas par Dieu Lui-même, mais par l’entité divine (le divin) qui anime tous les hommes et qui s’exprima par la bouche d’esprits charismatiques et interrogatifs. D’ailleurs, en toute objectivité, la plupart de ces vérités sont des "vérités suffisantes et d’époque" qui permirent aux rédacteurs de la bible (en particulier à Josias) de fonder et de promouvoir les premières règles théologico-sociales destinées à quelques ethnies sémites. La croyance en la résurrection fut donc l’expression de nouvelles logiques selon lesquelles la récompense divine promise aux justes, devait nécessairement inclure les jouissances corporelles (cette remarque vaut encore pour la majorité des croyants). Pour les musulmans, profondément empreints de tradition biblique, la résurrection est néanmoins parfois reconnue comme une nouvelle création : "Certes, tu seras bien étonné d’entendre les négateurs répéter : Comment pourrons-nous, une fois réduits en poussière, revenir à une création nouvelle ?…" (cf. Coran – Sourate XIII, 5), une nouvelle création qui permet aux heureux élus de vivre éternellement, une existence à l’image de celle, dorée, des nantis de la terre : "Annonce la bonne nouvelle à ceux qui ont la foi et qui pratiquent le bien, que Nous leur destinons pour demeure des Jardins baignés de ruisseaux. Et chaque fois qu’on leur en offrira un fruit, ils s’écrieront : C’est bien là ce qui nous avait été autrefois servi ! Or, c’est seulement quelque chose de semblable qui leur sera servi. Là, ils auront aussi des épouses immaculées et leur bonheur sera éternel. ... " (cf. Sourate II, 25), "Dans les Jardins des délices. Et, au milieu d’eux, il y aura une multitude d’élus parmi les premiers et seulement un petit nombre parmi les derniers. Sur des lits ornés d’or et de pierreries, accoudés face à face, pendant que, parmi eux, circuleront des éphèbes d’une éternelle jeunesse, avec des calices, des aiguières et des coupes remplis d’une liqueur exquise, dont ils ne seront ni déprimés ni enivrés. Et on leur servira au choix toutes sortes de fruits, ainsi que toute viande d’oiseaux dont ils auront envie. Là, ils auront pour épouses des femmes aux yeux grands et noirs, aussi belles que des perles soigneusement enchâssées ..." (cf. Sourate 56, 12 à 23). * Considérons à nouveau la tradition juive. Selon la bible, Yahvé chassa Adam du paradis, prédit à Eve l'enfantement dans la douleur, exigea d'Abraham l'immolation de son fils unique, bannit des descendances, anéantit des villes (notamment Sodome et Gomorrhe), punit les ennemis de son peuple (se souvenir, des dix plaies d'Egypte), ..., ... Les punitions et les récompenses divines nécessitaient la présence du corps. En outre, comme toute croyance, la croyance hébraïque en la vie post-mortem connut une longue période de maturation, en rapport avec l’évolution du psychisme des juifs, en particulier, avec l’accroissement de leurs capacités d’abstraction. Cette vie fut tout d’abord imaginée "amoindrie" et se déroulant sous terre ; puis, à l'époque de la rédaction du deuxième livre des Maccabées (124 av J.C.) il lui fut associé la croyance en la résurrection des corps : "....Tu nous ôtes la vie présente, mais le Roi de l'Univers nous ressuscitera pour une vie éternelle, nous qui mourrons par fidélité à ses Lois"(cf. Bible - 2 M. 7, 9). Citons également Ézéchiel : "Je vais ouvrir vos tombes, ô mon peuple, je vous ferai remonter de vos tombes et je vous ramènerai sur la terre d'Israël ... Je mettrai en vous mon Esprit et vous vivrez." (cf. Bible - Ez - 37, 12-14), et le Livre de Job : "Alors je me mettrai debout derrière ma peau, et de ma chair je verrai Dieu." (cf. Bible - Jb - 19, 26). Par la suite, la croyance en la résurrection des corps s’enracinera de plus en plus profondément dans la mystique juive, pour devenir, avec le livre de Daniel probablement rédigé à l’époque contemporaine de Jésus Christ, une vérité imprescriptible : "… En ce temps-là sera sauvé ton peuple, tous ceux qui sont inscrits dans le Livre. Beaucoup de ceux qui dorment au pays de la poussière se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour la honte et l'horreur éternelle ..." (cf. Bible - Dn - 12, 1 et2). En quel lieu devait se dérouler cette vie éternelle ? Celui-ci fut reconnu semblable aux palais et aux jardins merveilleux qui existèrent en plusieurs villes du Moyen-Orient cinq siècles avant notre ère : "Tu vivais en Eden, dans le jardin de Dieu, sur toi ce n'était que pierres précieuses : cornaline, topaze et diamant, chrysolite, onyx et jaspe, saphir malachite, émeraude, avec des croissants, des pendentifs, etc." (cf. Bible - Ézéchiel - 28,13). Parmi ces palais et ces jardins rappelons ceux de Pasagardes construit par Cyrus II (- 560, - 530), ce grand roi qui libéra les juifs déportés à Babylone, ou encore ceux qui furent édifiés à Persépolis par Darius (- 522, - 486). Les Grecs eurent d’ailleurs connaissance de ces lieux idylliques et Xénophon (- 430, - 355), disciple de Socrate, pour en parler utilisait le terme paradeisos (inspiré du mot iranien : pairidaeza). En revanche, en Extrême-Orient, les bouddhistes imagineront la vie post-mortem, la vie éternelle, le nirvâna, plus exactement : le parinirvâna, comme un état de non-souffle, de non-être, réservé à un petit nombre d'élus. * Que pouvons-nous penser aujourd’hui, à propos du prône de saint Paul ? : "Un ordre sera donné, et l’on entendra l’appel de l’archange et de la trompette céleste. Alors le Seigneur lui-même descendra du ciel, et d’abord ressusciteront ceux qui sont morts dans le Christ. Ensuite nous, qui serons encore en vie, nous serons enlevés avec eux dans les nuées pour rencontrer le Seigneur dans les hauteurs. Et alors nous serons définitivement avec le Seigneur. Vous pouvez donc vous réconforter les uns les autres avec ces paroles." (cf. Première lettre aux Thessaloniciens 4, 16-18), car, de nos jours, même les théologiens chrétiens semblent assez dubitatifs, hélas, sans pouvoir l’avouer clairement : "L’expérience des siècles passés, le progrès des sciences, les richesses cachées dans les diverses cultures qui permettent de mieux comprendre l’homme lui-même et ouvrent de nouvelles voies à la vérité, sont également utiles à l’Église. En effet, dès le début de son histoire, elle a appris à exprimer le message du Christ en se servant des concepts et des langues des divers peuples, et, de plus, elle s’est efforcée de le mettre en valeur par la sagesse des philosophes : ceci afin d’adapter l’Évangile, dans les limites convenables, et à la compréhension de tous et aux exigences des sages." (cf. Vatican II – L’Eglise dans le monde de ce temps – Chapitre IV, 44). Osons l’affirmer, en ce début de troisième millénaire, l’esprit objectif ne rejetant pas a priori l’ordre transcendant (l’état spirituel), ne peut plus croire en un paradis, ou un enfer, vécus après la résurrection du corps, et il ne paraît guère utile de débattre du bien fondé de cette foi en s’aidant d’exégèses. La dynamique évolutive de l’univers implique (présuppose) d’incessantes "naissances" et "morts" ; nous évoluons ainsi dans un monde de caractère sacrificiel et de ce fait, il est impossible que, seulement sur terre, des corps spécifiques, ceux des hommes, échappent après une résurrection, et pour toujours, à cette contrainte inexorable. Pour croire il faut raisonner, et vice versa ; plus communément dit : il n’y a pas de foi sans raison, et de raison sans foi ! En outre, compte tenu, - de l’implication permanente dans le monde, d’une entité créatrice d’ordre transcendant qui fait de l’univers une réalité éternelle, - du nombre extrême de planètes dans le cosmos (supérieur à 10 puissance 23),  - du caractère potentiel du phénomène de la vie, nous pouvons raisonnablement croire que des êtres aussi évolués que nous, ont existé, existent, existeront dans le monde. Désormais, la compréhension de la spiritualité (des activités spirituelles) s’inscrit donc dans de nouveaux paradigmes. Notre vie spirituelle par exemple, attestée par les potentialités et les virtualités (concepts, idées, anticipations …) qui meublent le domaine de l’abstraction, montre que durant l’existence, nous avons certes, un pied dans le réel, dans l’espace, mais aussi un pied dans l’intemporel ; rappelons que dans le domaine de l’abstraction cohabitent les expériences du passé, jugées dans le moment présent, afin de pouvoir vivre au quotidien et anticiper. Pour le mystique moderne, la problématique de la résurrection ne se pose donc pas, puisque de par cette vie spirituelle, durant l’existence terrestre nous évoluons déjà, nous sommes déjà dans un au-delà du monde d’ordre transcendant. Avoir conscience de notre vie spirituelle, conduit en outre à reconnaître une (notre) identité spirituelle, l’âme, comme étant le réceptacle singulier, purement conventionnel, d’activités transcendantes qui nous caractérisent, et dont quelques unes sont nécessaires au Divin pour conduire l’univers. Le sens de la vie recouvre donc plus que des actes conscients, voire plus que d’exceptionnels actes conscients !, et c’est pourquoi l’homme n'est point une créature spécifique uniquement destinée à la contemplation et à l’adoration de Dieu. Quant à la compréhension moderne des potentialités (de ce qui est à l’état potentiel), elle conduit également à reconnaître le "réalisme" (l’existence) de l’au-delà, transcendant, dont nous parlions précédemment et où sont mémorisées à jamais, les myriades d’informations et d’organisations de processus qui permettent de conduire la dynamique évolutive du réel ; rappelons que ces potentialités, après leur actualisation (leur matérialisation), peuvent parfois, être représentées en partie, par des lois et des principes. Curieusement cet au-delà tel que nous le définissons, ne fut jamais l’objet de reconnaissance et de débats de la part des philosophes et des théologiens ; nous avons d’ailleurs dû le spécifier, en adoptant le vocable : spacimplicatio, vocable qui résulte de la contraction des mots latins : spatium signifiant étendue indéterminée et implicatio qualifiant l’acte par lequel une entité opératrice s’implique. Loin de nous donc, l’idée selon laquelle l’identité spirituelle, l’âme se réincarne en des cycles incessants. Répétons-nous, l’identité spirituelle, l'âme, n'est pas un opérateur susceptible d'animer les êtres et les choses ; c’est le réceptacle théorique des activités d’ordre transcendant qui permettent, entre autres, de singulariser les hommes et de conduire la dynamique de l’univers. Dès lors, la "finalité" de l’existence n’est pas d’atteindre la perfection par le biais de réincarnations successives à l’instar du karma des hindouistes, mais de participer, modestement certes, à l’implication du "Divin" dans le monde. Néanmoins, selon nous, après la mort et sans que nous ayons à ressusciter, quelques caractères de la vie spirituelle que nous avons eue sur terre, seront, à jamais, transfigurés dans le Divin. Plus précisément, nous considérons qu’après notre mort, notre identité spirituelle, notre âme, demeurera, à jamais, empreinte de certaines expériences vécues, heureuses et malheureuses, modulées suivant un subtil processus prenant en compte notre responsabilité. Dieu n’aura nul besoin de nous juger, le Divin qui se reconnaît en nous dans le je (moi, ego, sujet, esprit), sera le seul juge ! Nos bonnes et mauvaises actions, nos grands bonheurs et nos turpitudes, seront alors notre ciel et notre enfer. * Nous vous imaginons perplexes face à un tel discours. Il est vrai, les problématiques posées par la "finalité" de la vie terrestre et par le "réalisme", ou non, d’une vie post-mortem, demeurent parmi les pierres d’achoppement majeures des philosophes et des théologiens. Et cependant, est-il raisonnable de croire que nous avons atteint l’exceptionnel niveau d’intelligence du monde qui nous caractérise, uniquement pour que durant quelques micro-moments dans l’histoire à jamais inachevée de l'univers, nous puissions coloniser la terre et améliorer nos conditions de vie matérielle ? Sans nul doute, non. Leibniz pressentait déjà que "rien n’est sans raison" (nihil est sine ratione) et Spinoza parlait de "l’intelligence de la nécessité. Aujourd’hui encore, "....de nombreuses interrogations s’élèvent parmi les hommes : quels sont le sens et la valeur de cette laborieuse activité ? Quel usage faire de toutes ces richesses ? Quelle est la fin de ces efforts, individuels et collectifs ? L’Eglise, gardienne du dépôt de la Parole divine, où elle puise les principes de l’ordre religieux et moral, n’a pas toujours, pour autant, une réponse immédiate à chacune de ces questions." (cf. Vatican II – L’Église dans le monde de ce temps – Chapitre III, 33). N’est-il pas également absurde de penser que l’univers existe, de toute éternité et dans son incommensurable étendue, uniquement pour que quelques dizaines de milliards d’hommes sur la seule planète terre, aient pu, puissent, adorer Dieu, voire mourir pour Lui ? Compte tenu des incessantes activités de création qui se déroulent au tréfonds de nos cellules, dans le domaine quantique, fondement du réel, n’est-il pas plus raisonnable de croire que nous participons, à notre insu, à la conduite de la dynamique universelle ? Et à propos de la pérennité, après la mort, de certains caractères de notre identité spirituelle, souvenons-nous de Platon sensible au domaine des idées et des formes éternelles. Hélas, bien que reprise et développée par un profond et exceptionnel mystique : Plotin, cette ouverture sur la "transcendance" et l’"intemporalité", fut rapidement délaissée ; les théologiens monothéistes se contentèrent de sacraliser des histoires simples transmises de générations en générations et rapportées par la bible ; songez à Adam, Eve et le paradis terrestre, ..., Moïse sauvé des eaux du Nil, … Reprenons donc hardiment le flambeau plotinien (néoplatonicien) et interrogeons-nous sans a priori : notre identité spirituelle, notre âme, n’est-elle pas le réceptacle d’expériences pérennisées à jamais parce que nécessaires à l’entité créatrice divine (au "Divin"), qui est de toute éternité en charge du monde ? Nous en sommes convaincus et de ce fait croyons en une (en la) vie spirituelle post-mortem. D’autre part, certes la divinisation de l’homme vient de Dieu, de Dieu postulé par nécessité et dont nous ne savons rien, mais alors, qu’en est-il de ce "Divin" contraint, en nous, d’œuvrer pour savoir et de chercher pour savoir davantage, et ainsi, qui est paradoxalement non-omnipotent ?,  pour quel dessein ? Vaste programme pour les théologiens du troisième millénaire ! Paul Moyne http://www.paulmoyne.com
Florence Crivello
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yasni 2011-12-01  +  

Langage génétique

Le langage génétique Théorie déposée à l’Académie des Sciences, à Paris, sous pli cacheté n°17 958 D’intenses activités de recherches concernant le patrimoine génétique, se poursuivent actuellement. En ce début de troisième millénaire, elles permettent notamment de "formaliser" (de représenter) les structurations spatiales des molécules constituant l’ADN, et de "commencer à connaître" l’impact de ces molécules sur le développement et le comportement des individus. Mais alors, qu’en est-il du langage génétique proprement dit, de sa mémorisation et de ses vecteurs primordiaux ? Par bonheur, les récentes avancées en technologie informatique jettent un nouvel éclairage sur cette problématique. Nous savons ainsi que l’on peut numériser (et mémoriser) des informations et des interprétations de perceptions, donc du "sens", et les transmettre par le biais d’ondes électromagnétiques. En conséquence, sachant, - qu’il n’y a pas de contact physique absolu entre les états de la matière puisque les particules, les atomes et les molécules qui la constituent, sont séparés par le vide quantique, - que des ondes électromagnétiques sont inexorablement associées à chaque constituant de la matière, - que les directives génétiques à effets biologiques, ne sont pas altérées par la traversée des synapses, eux-mêmes formés de molécules (fait particulier et condition suffisante), nous pouvons affirmer que des ondes électromagnétiques sont les vecteurs primordiaux du sens, car ce sont les seules entités capables de traverser tous les "vides". Le langage génétique relève donc non seulement de l’interprétation des fréquences et des amplitudes de telles ondes, mais surtout de l’interprétation des interférences de celles-ci, interférences qui sont fonction de positions spatiales et de nano distances, à l’instar du langage humain qui nécessite l’interprétation de la position des lettres dans le mot, des mots dans la phrase et des phrases dans le discours. Dès lors, nous comprenons mieux, et l’extrême richesse de ce langage bien qu’il n’ait comme "lettres de base" que quatre molécules azotées : Adénine, Cytosine, Guanine et Thymine, et hélas, l’impossibilité de connaître, en clair, les informations et les directives qu’il permet de transmettre. Néanmoins, ces faits essentiels montrent, à l’évidence, que les molécules qui sont médicalement actives, le sont, en premier lieu, en raison des informations et des organisations de processus qu’elles permettent de mémoriser et de diffuser par le moyen d’ondes électromagnétiques spécifiques. En outre, sachant qu’il est désormais possible d’enregistrer certains flux d’interférences de ces ondes, il n’est pas déraisonnable de croire que de tels enregistrements trouveront très prochainement des applications en médecine. Paul Moyne http://www.paulmoyne.com
Florence Crivello
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yasni 2011-11-28  +  

Relativité et neutrinos

Relativité et neutrinos Théorie déposée à l’Académie des Sciences, à Paris, sous pli cacheté n° 17 990 A ceux qui croient que l’on peut comprendre le monde uniquement par le moyen de formulations physico-chimico-mathématiques, et qui s’en remettent au bon vouloir de lois et de principes, voire au hasard. ******************* H. A. Lorentz (1853 – 1928), probablement le premier, établit quelques équations mathématiques à propos de la perception de phénomènes liés à des "systèmes" de référence se déplaçant à des vitesses différentes ; plus précisément, il s’agissait de relations entre les rayons lumineux (les photons) émis par un "objet" et leurs perceptions et interprétations par un observateur en mouvement par rapport à cet objet ; pour l’essentiel, ces relations se résument à trois formules : deux équations de transformation et un(le) coefficient de relativité où, t représente les temps (les durées), v et c caractérisent les vitesses, notamment c (299.792,458 km/s) qui, constante dans le vide, est reconnue comme la plus grande vitesse possible. Après avoir admis ces équations, A. Einstein (1879 – 1955) en tira la quintessence, postulant que "l’énergie E d’un point matériel de masse m n’est pas donnée par : mv²/2 , mais par mc²/(1 - v²/c²)½ , ou, lorsque cette expression est développée en série, par : mc² + mv²/2 + m(3/8)(v²/c)² + ..., (postulat de la relativité restreinte énoncé en1905). Le troisième terme de la série et ceux qui suivent étant très petits, et pouvant être négligés, il demeurait donc : - mc² représentant l’énergie intrinsèque d’un corps de masse m, puisque ce terme est constant (indépendant de la vitesse v), - mv²/2, équation de l’énergie cinétique utilisée en mécanique classique. H. Poincaré (1854 - 1912), le plus éminent mathématicien de cette époque, pressentait lui-aussi, un relationnel intime entre l’énergie et la matière, néanmoins il n’eut pas l’"audace" d’Einstein. Par la suite, en 1915 Einstein émit la théorie de la relativité générale qui est une théorie relativiste de la gravitation permettant de comprendre l'influence de la matière (des masses) sur les mouvements cosmiques, notamment sur les trajectoires des photons qui ont certes une masse très faible mais suffisante pour être déviés par les corps célestes. De nos jours, les équations de la relativité, sans cesse plus ésotériques, sont réservées aux esprits initiés ! * Depuis Einstein, le temps est associé à l’espace par la notion d’espace-temps, comme si l’espace et le temps étaient de même nature (de même ordre), voire comme si l’espace-temps était un opérateur qui régit les comportements cosmiques. Or le temps est une potentialité universelle qui n’a de réalité qu’après avoir été actualisée sous le couvert de durées, ces intervalles mystérieux qui ne sont pas de l’espace. Outre cette précision à propos de la notion d’espace-temps, qu’avions-nous retenu et publié ? : - ces équations concernent les comportements de systèmes vectoriels car les supports des valeurs que sont les vitesses, les longueurs et les durées, sont des vecteurs, ce qui "relativise cette relativité", - l’énergie est liée à la masse de manière univoque (E = mc²), alors que selon l’interprétation de nombre d’observations cosmiques, il existe dans l’univers, de la matière qui redevient énergie, voire, qui retrouve son état primordial, intemporel et sans dimensions, d’Energie Universelle, ce qui, entre autres, permet de régénérer le monde en permanence, un fait que nous avons spécifié par la formule réversible : E ↔ mc². Et voila que le 23 septembre 2011, des Chercheurs à l’Institut de physique nucléaire de Lyon, annoncent que les neutrinos, ces entités d’énergie matérialisée les moins massifiées observées par l’homme, ont une vitesse supérieure à celle de la lumière (à celle des photons). Certes les mesures corrélatives doivent être confirmées par d’autres physiciens, néanmoins nous les considérons déjà comme crédibles. D’ailleurs, il ne s’agit pas d’une révolution scientifique comme le laissent entendre les médias, voire, les commentaires de certains physiciens. En effet, dans l’équation de la relativité restreinte, la vitesse de la lumière est représentée par une simple lettre : c ; que les neutrinos aillent plus vite que les photons et puisqu’ils sont aussi vecteurs d’informations, ne change donc rien aux logiques de raisonnement et à leur aboutissement : E ↔ mc², plus précisément, ne change rien au fait essentiel : l’énergie peut devenir matière et la matière retrouver l’état d’énergie. De plus, si nos organes sensoriels étaient conçus pour percevoir les neutrinos, nous "entendrions" le monde sous l’éclairage neutrinonique, au lieu de le voir sous l’éclairage photonique ! Par contre, cette découverte conduit à s’interroger davantage à propos de la massification de l’énergie universelle car elle permet désormais d’affirmer avec plus de certitude, que dès qu’il y a formation d’une entité massique, même extrêmement élémentaire comme les neutrinos, sa vitesse limite dépend de son degré de massification. Inexorablement aussi, dès qu’il y a formation d’une entité massique, des relationnels, des contraintes, des spécificités, des polarisations, des références de valeur et des réactivités apparaissent et se diversifient en fonction du niveau de complexité de la matière ; citons ainsi : - les relationnels comme les forces : nucléaire forte, nucléaire faible, électromagnétique, de gravitation, - les contraintes universelles, notamment celle selon laquelle les électrons associés à un atome doivent avoir, chacun, un état quantique distinct des autres (principe de Pauli ), - les polarisations, électrique et magnétique, qui permettent l’omniprésence dans le réel, d‘ondes électromagnétiques vecteurs primordiaux du sens, vecteurs primordiaux car ces ondes sont les seules qui peuvent traverser tous les vides, en particulier le vide quantique, - les spécificités exprimées par les physiciens, en particulier les couleurs : rouge, bleu et vert, reconnues aux quarks, ces couleurs étant cependant des qualificatifs purement symboliques car les quarks ne peuvent être observés seuls, - les références de valeur, notamment celles que nous qualifions de grandeurs physiques et que nous quantifions (masse, longueur, …, durées, …, vitesse …) : à ce propos, pourquoi avons-nous conscience de valeurs morales qui ne sont pas d’ordre physique (de nature physique) ?, - les réactivités rarement évoquées dans les discours métascientifiques (métaphysiques disait Aristote), qui permettent les complexifications des états du réel et leurs interactions, complexifications qui ont cependant des limites comme l’attestent les incessants bouleversements cosmiques et le phénomène de la vie. En outre, ces réactivités, bien connues des scientifiques, en particulier des chimistes, révèlent les états spécifiques de l’énergie : cinétique, thermique, électrique, magnétique, …, qui sont différents de l’état intemporel et sans dimensions qui caractérise l’énergie universelle. Fait également remarquable, les relationnels, les contraintes, les spécificités, les polarisations, les repères de valeur et les réactivités, inhérents à l’état massique, existent de tout temps car l’univers est éternel. Il est éternel ne serait-ce que parce que notre véritable vie qui est une vie spirituelle, se déroule dans le domaine intemporel de l’abstraction puisqu’y cohabitent le passé, le moment présent sans durée, et le futur, et s’il y a intemporalité en nous, il y a, ipso facto, intemporalité dans l’univers ; évidemment; les vocables "éternel" (autrement dit : temps infiniment long) et "intemporel" (c'est-à-dire : hors du temps), ne sont conciliables que si nous les considérons comme les deux facettes d’un "état d’être sans chronologies". Gardons-nous dès lors du soi-disant Big Bang ; comme nous le disions précédemment, en des cycles éternels, il y a toujours eu d’incommensurables pans de l’univers qui sont objets, soit de matérialisation de l’énergie, soit de retours de la matière à l’état d’énergie, donnant lieu à de gigantesques bangs ! Demeure la problématique posée par Leibniz (1646, 1716) : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?! Nous saisissons ainsi, combien l’association du temps à l’espace par Einstein, avec sa notion d’espace-temps, affecte l’interprétation de nos perceptions du monde, et combien la compréhension du temps conditionne les réponses apportées par les scientifiques, les philosophes et les théologiens, aux interrogations essentielles. Si par exemple, le temps est reconnu comme une entité qui s’écoule après avoir eu un commencement, nous admettons volontiers que l’on puisse chercher l’origine du monde et exprimer sa dynamique par des théories scientifiques et des équations, au prix de coûteuses recherches. En revanche, s’il y a de l’intemporalité dans le monde et si le temps est un moyen potentiel universel et éternel qui, après actualisations sous le couvert de durées, permet d’inscrire les évolutions dans des chronologies, comme nous l’avons précédemment affirmé, non seulement l’interprétation de nombreuses découvertes doit être reconsidérée, mais aussi l’utilité de beaucoup de projets scientifiques, en particulier lorsqu’ils concernent la physique des particules et l’exploration cosmique, doit être réévaluée. Mais au fait, qui quantifie, qui interprète,… ?, car évidemment le cerveau n’est qu’un moyen biologique qui "permet" de reconnaître, de juger, …, de prendre en compte des repères de valeur, de reconsidérer, de réévaluer,… N’est-ce point l’entité créatrice qui conduisant l’univers, se reconnaît en nous sous le couvert du je (moi, ego, sujet, esprit) ? Paul Moyne http://www.paulmoyne.com
Florence Crivello
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yasni 2011-11-28  +  

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